L’ethnomusicologie est une discipline qui entend favoriser une meilleure compréhension du monde à travers l’étude des faits musicaux, notamment ceux qui - jusqu’à l’aube du XXe siècle - étaient restés en marge des préoccupations académiques : musiques populaires et/ou extra-occidentales. Le Master en ethnomusicologie associe l’Institut d’ethnologie de l’Université de Neuchâtel, l’Unité de musicologie de l’Université de Genève et la Haute Ecole de Musique de Genève. Il combine trois approches complémentaires des faits musicaux : celle des paramètres formels, retenue par les musicologues ; celle des contextes et des usages sociaux, privilégiée par les ethnologues ; celle de l’acquisition de connaissances par la pratique musicale, cultivée au sein des conservatoires.
En Europe, peu de filières en ethnomusicologie proposent une formation capable d’articuler les trois volets qui fondent l’approche du fait musical, à savoir : l’étude de la pratique instrumentale, des structures musicales et des contextes sociaux. L’étroite collaboration de trois institutions de haut niveau, chacune spécialisée dans son domaine d’étude mais s’ouvrant vers les disciplines connexes, assure une formation riche et cohérente mélangeant approches pratiques et théoriques.
La filière du Master of Arts en ethnomusicologie se fixe notamment les objectifs suivants :
Sur le plan pédagogique, le Master est conçu de manière à :
Le master repose sur un cursus structuré qui permet d’acquérir, en première année, les bases théoriques et méthodologiques tout en se familiarisant avec les thématiques de la recherche actuelle en ethnomusicologie. En 2e année, les étudiant-e-s choisissent une spécialisation dans les trois domaines suivants :
En fonction de la spécialisation, un stage dans une institution suisse ou étrangère ou un travail de terrain est accompli et sert de base pour la rédaction du mémoire. L’horaire des cours est aménagé pour faciliter les déplacements.
Les titulaires d’un Master en ethnomusicologie s’orienteront vers l’enseignement de la musique, la médiation culturelle, la conservation et la mise en valeur des patrimoines audiovisuels (programmation, archives sonores), l’édition musicale, un travail en institution culturelle (musées, festivals, centres culturels). Ils pourront aussi avoir accès à d’autres domaines comme la création artistique, le journalisme culturel, les projets de coopération intégrant des volets culturels, la recherche universitaire ou une spécialisation dans des conservatoires de musiques non occidentales.
Ce cursus innovant s’adresse en premier lieu à trois profils d’étudiant-e-s :
Moyennant des rattrapages ciblés, il est également ouvert à des étudiant-e-s sans formation préalable dans l’une de ces trois branches.
Les dossiers des candidat-e-s sont évalués au cas par cas par le Comité scientifique du Master et des crédits liés à des conditions préalables ou à des exigences supplémentaires peuvent être demandés. Dans tous les cas, une expérience de la pratique musicale sera exigée. Selon les cas, les mises à niveau pourront être effectuées durant le Bachelor ou nécessiteront une année supplémentaire avant l’entrée en Master.
L’admission en Master exige une bonne maîtrise de la langue française, écrite et orale.