Si le gymnase offre souvent l’opportunité d’apprendre à travailler de manière collaborative, il peut tout de même arriver aux étudiantes et étudiants de première année de se sentir perdu face à l’immensité des travaux de groupe(s) auxquels elles ou ils doivent participer en même temps. Ils sont plus nombreux, demandent plus d’investissements, de temps et d’énergie. De plus, certains d’entre eux ont d’importantes répercussions sur la note finale. Contrairement au gymnase, vous n’aurez pas toujours la possibilité de connaître au préalable les personnes qui constitueront vos groupes. Voici quelques conseils pour s’associer avec les bonnes personnes.
Travailler avec ses ami-e-s n’est pas toujours une bonne idée, s’entourer des bonnes personnes est aussi une compétence réelle et qui vous sera véritablement utile pour améliorer vos performances académiques.
Une erreur fréquente des étudiantes et étudiants est de se mettre uniquement en groupe avec des personnes qu’elles ou ils connaissent déjà, or cela pourrait être une mauvaise stratégie quand leurs ami-e-s ne sont pas très studieux. Pourquoi ? Car elles ou ils peuvent nous tirer vers le bas. D’un côté, l’investissement d’une étudiante ou d’un étudiant tend à s’aligner sur la moyenne de ceux de ce ses coéquipiers.
D’un autre, tu risques d’être ralenti si tu souhaites faire du bon travail puisque tu risques de passer pour un « intello » auprès de tes amis, qui pourraient se moquer de toi.[1]
En rejoignant des personnes avec lesquelles tu n’as pas l’habitude de travailler, tu risques de ressentir une certaine frustration au premier abord, car c’est « moins fun », mais tu risques d’être agréablement surpris par la qualité́ de ton travail. Quand tu ne connais pas les autres, tu te dois de fournir un travail au moins équivalent à celui de tes partenaires, dont tu ne connais pas encore toute l’étendue.2 C’est l’occasion de créer un nouveau standard pour la qualité de ton travail académique puisque tu évites l’effet du « vieux couple qui ne fait plus d’efforts ».
L’avantage d’avoir des partenaires qui travaillent réellement, c’est le résultat en bout de chaîne. Quand on choisit bien ses partenaires, il est vraiment plus facile d’avoir de bonnes notes tout en bossant moins. Le problème des travaux de groupes avec des personnes qui ne veulent pas travailler, c’est l’énergie que tu dois fournir pour soit 1) les faire travailler ou leur faire remplir leur(s) partie(s) 2) Devoir les corriger avant le rendu final. En se mettant avec des partenaires qui font gage de qualité, tu ne dois pas contrôler si le boulot a été effectué et s’il a été bien réalisé. Tout ce temps économisé peut ainsi être utilisé pour te concentrer sur ta partie.
Après avoir collaboré avec ces nouvelles personnes, et si le travail s’est déroulé dans les meilleures condition, alors seulement une relation de confiance peut se créer. Cette dernière sera fortement utile pour réviser ensemble, collaborer sur des projets futurs et faire des résumés collaboratifs. Crois-moi, si tu n’as pas fait ta part du boulot, il y a de fortes chances qu’on te catégorise comme un mauvais travailleur, et tu seras donc « éliminé » des meilleurs groupes [2], il est donc dans ton intérêt de demander le meilleur des autres mais d’aussi de fournir le meilleur de toi-même.
Pourquoi tout résumer soi-même quand on peut se mettre à 5 pour le faire ? Ensemble on est plus fort !
Dès le début des études, de nombreux étudiantes et étudiants vont vite s’apercevoir de la difficulté de réussir à « tout faire » et de ne pas accumuler de retard, dû à la charge conséquente de travail à l’université. Sans compter qu’elles ou ils n’ont pas toujours les compétences nécessaires pour assurer dans toutes les matières. Dans ces cas-là, il pourrait être judicieux de travailler avec des personnes ayant des profils très différents du tien. Par exemple, si tu es très fort pour la création et la présentation de contenu (PPT, Vidéos...) mais que tu n’es pas très bon pour la rédaction de rapport, tu pourrais collaborer avec quelqu’un ayant un profil plus scientifique, qui lui chercherait justement quelqu’un qui puisse rendre ses calculs intéressants. En somme, s’associer permet de diviser le travail de manière efficace selon les compétences de chacun.
C’est donc une approche Win-Win pour tous les participant-e-s.
« La division du travail est un concept qui m’a permis de gagner en temps et de me spécialiser dans les tâches où j’étais déjà « bon ». Inversement je n’ai pas pratiqué là où je rencontrais des difficultés.
Je tiens donc à souligner que la division du travail est un concept génial qui te fera gagner sur le court-terme et à présenter des projets d’une superbe qualité mais que sur le long- terme, tu risques de ne pas apprendre. N’oublions pas que l’école et l’université, servent principalement à apprendre de manière continue sur la globalité des cours. En délaisser une partie, c’est limiter ses connaissances. Il y a donc des situations où je ne recommande PAS de la pratiquer, notamment lors de tests continus, d’exercices de TP, et de petits projets qui ne prennent pas trop de temps. »
Pour commencer, il peut être judicieux de choisir des personnes qui ont au minimum le même niveau que toi, si ce n’est plus. Or quand ce n’est pas possible d’avoir cette information, il peut être bon de demander à un collaborateur potentiel l’objectif qu’il vise (par exemple : « fournir un bon travail », « avoir 6 », « avoir 4 en un minimum d’efforts ») pour voir si vous avez le même. Pour continuer, il est important de rechercher des compétences qui sont différentes de celles que tu possèdes déjà (ex : si tu es fort en compta & finance, tu pourrais rechercher une personne venant de la faculté de FLSH, et inversement), pour que vous puissiez être complémentaires. Pour finir, il est bien sûr possible de travailler avec des personnes avec lesquelles on a déjà travaillé, si et seulement si cela s’est bien passé.
Adapté du livre : F-X, Vandesonneville (2021) Apprendre à sauver son année scolaire. Publié en Auto-édition, Amazon.