Vingt ans! C’est le temps qu’il a fallu au professeur Edward Mitchell et à son équipe du Laboratoire de la biodiversité du sol pour actualiser la classification d’une des principales familles d’amibes à coquille, comprenant une centaine d’espèces. Pour couronner ce travail de bénédictin, un ouvrage richement illustré vient de paraître aux éditions Alphil.
«C’est la première monographie des Hyalospheniidae publiée depuis 1936», s’enthousiasme Edward Mitchell. Il s’agit d’une compilation de tout ce qu’on sait sur la taxonomie de cette famille qui fait partie des thécamibes. Ce groupe a pour principale caractéristique de produire une coquille appelée thèque. «Le plus souvent, poursuit le professeur de biologie, la thèque a une forme de bouteille plus ou moins allongée assez transparente, avec des éléments recyclés et juxtaposés à la manière d’un vitrail.» Ce rendu visuel provient en général des proies que l’unicellulaire a ingurgitées, vu son rôle de prédateur de micro-organismes.
Le livre était présenté à UniMail le 12 février lors d’une conférence internationale de protistologie, une science regroupant l’étude d’organismes en majorité microscopiques très divers, des amibes aux parasites en passant par les algues.