Malgré des progrès notables en matière d’égalité des sexes au XXe siècle, la parentalité génère toujours des écarts majeurs entre les carrières professionnelles des femmes et des hommes. La “child penalty” ou la « pénalité liée aux enfants » désigne la diminution de la participation des mères au marché du travail ainsi que la baisse de leurs revenus après la naissance de leur premier enfant. Cette pénalité résulte principalement de la réduction de l’offre de travail des femmes après la maternité, et ses conséquences sont à la fois importantes et persistantes.
Dans le cas de la Suisse, cette pénalité est particulièrement importante, avec des répercussions financières considérables tout au long de la vie des femmes. Elle contribue notamment à creuser les écarts de rentes de retraite entre hommes et femmes, en affectant particulièrement les mères. Bien que l’existence de cette pénalité soit largement étudiée, les facteurs déterminant ces choix professionnels cruciaux restent encore peu explorés. Je présenterai ici ma recherche visant à éclaircir cette zone d’ombre. Notammment l’influence potentielle de perceptions erronées chez les femmes et les mères, qui pourraient jouer un rôle central dans ce phénomène.
Faculté des sciences économiques
Chercheur postdoctral à l’UZH.
Chef adjoint du groupe « politique sociale et redistribution » du ZEW Mannheim.
Chercheur postdoctral à l’Université de Bâle.
Doctorat en économie, Université de Bale.
Economie appliquée, économie du travail, inégalité, économie du genre, la sécurité sociale, politique publique