Depuis les confinements successifs de 2020-2021, la thématique de l’exode urbain vers les zones rurales, ou « retour à la terre », connaît un important regain de popularité en Suisse comme ailleurs. Moyen d’anticiper le dérèglement climatique pour les uns, volonté de trouver un cadre de vie et de travail plus harmonieux pour d’autres, ces vocations révélées par l’imbrication des crises contemporaines (sanitaire, écologique et économique) ne peuvent être lues que comme une étape ultérieure d’un mouvement ancien et multiforme.
Si le « retour à la terre » et ses protagonistes, les « néoruraux », sont aujourd’hui à la mode, il convient de rassembler les pièces du puzzle sociohistorique que forment cette galaxie, des utopies communautaires de l’après-68 aux installations individuelles des télétravailleurs de nos jours, de la contestation des métropoles à la dépolitisation du phénomène. Que signifie-t-il, en 2024, revenir et recourir à la terre ? Quels rapports avec les modes de vie et de production ? Quelles différences avec le passé ?
Programme:
Vendredi, 10 mai 2024, 15h00 – 16h45
Un séminaire dédié à la comparaison France-Suisse, d’hier à aujourd’hui, en présence de :
Modéré par Paolo Stuppia (politiste, chercheur associé au CESSP, Université Paris 1, France et à Cal Poly Humboldt, California, USA)
Vendredi, 10 mai 2024, 17h00 – 19 h00
Une projection du film « Allersretours à la terre » (1997), avec intervention par visio-conférence de son réalisateur, Eric Wittersheim (anthropologue, EHESS, Paris, France)
Samedi, 11 mai 2024, 10h00 – 12h00
Une discussion sur les représentations et les vécus du « retour à la terre », en présence de :
Le débat sera clôturé par Antonella Corsani (Université Paris 1, France) qui présentera le numéro 55 de la revue Écorev qu’elle a codirigé, « Terre(s) en lutte » (2024)