Les cours d’eau et les lacs de Suisse sont sous pression. Des résidus d’engrais, de pesticides, voire de médicaments les contaminent. Ainsi drainées, des substances indésirables se retrouvent dans les sols et potentiellement plus loin dans la chaîne alimentaire. Se pose dès lors la question de la responsabilité juridique. Mené à Faculté de droit de l’UniNE, le projet Aqua-criminalité entend s’attaquer aux «actes illicites compromettant la qualité ou la disponibilité des ressources en eau et relevant de la sanction pénale». Reste que les sources de pollution empruntent des chemins insidieux, via l’eau, mais aussi le sol ou l’air, comme ces résidus de pneus qui passent de nos routes vers les zones maraîchères pour se retrouver parfois dans des laitues. Comment dès lors rechercher des coupables?