Le Laboratoire de microbiologie de l’UniNE proposera dès le 10 juillet une exposition sur les cyanobactéries au Museum d’histoire naturelle de Neuchâtel. Cette Petit’Expo sera visible dès le 10 juillet. Elle a été conçue, d’une part, pour mieux renseigner le grand public sur ce phénomène et, d’autre part, pour permettre aux scientifiques de mieux comprendre les craintes suscitées par ces proliférations et ainsi améliorer la prévention.

Les cyanobactéries sont apparues sous le feu des projecteurs à l’été 2020, suite au décès de plusieurs chiens après un empoisonnement à l’embouchure de l’Areuse, dans le lac de Neuchâtel. 

Informer et questionner

L’exposition entend renseigner le grand public sur les facteurs de prolifération des cyanobactéries. Elle aborde l’impact sur les humains de ces micro-organismes et explique pourquoi les chiens sont particulièrement vulnérables. Organisée dans le hall du Musée d’histoire naturelle, cette Petit’Expo sera visible cet été dès le 10 juillet, dans un espace de 24 m2. 

En plus de découvrir des informations générales sur ce phénomène naturel, le public est invité à répondre à un questionnaire disponible sur place. Destiné aux personnes visitant l’exposition, ce questionnaire vise à « mieux cerner les craintes et les questions du public, pour améliorer la prévention », explique Pilar Junier, directrice du Laboratoire de microbiologie de l’Université de Neuchâtel. 

Des tapis en surface

Les cyanobactéries se développent principalement au fond des rivières. En proliférant, elles forment des tapis qui remontent à la surface de l’eau. Certaines d’entre elles produisent des toxines. Les chiens sont vulnérables parce qu’ils sont attirés par l’odeur de ces tapis. Ils sont alors tentés de les lécher et/ou de les ingérer. Une paralysie musculaire peut alors survenir et provoquer la mort par asphyxie.

Pour les humains, les risques restent toutefois limités et la prolifération des cyanobactéries est désormais surveillée de près. Des mesures de précaution simples peuvent être mises en place, par exemple se doucher après la baignade et surveiller les enfants, afin qu’ils évitent de porter des galets à la bouche ou de boire la tasse.

En collaboration avec l’Office fédéral de l’environnement, le Laboratoire de microbiologie de l’UniNE mène un projet de science citoyenne autour de ces cyanobactéries.