30 octobre 17

Des araignées indicatrices de bonnes pratiques agricoles

Antoine Giovannini (FS) | Prix UniD 2017

Face à la perte de la biodiversité et à la dégradation de l'environnement et du paysage, la politique agricole nationale favorise des actions de la part des agriculteurs afin de minimiser ces effets négatifs. La démarche d’Antoine Giovannini s’inscrit dans ce contexte. L’objectif de son travail de master était de développer un outil d’analyse capable de mesurer de manière pertinente si un verger est plus ou moins favorable à la biodiversité et aux fonctions écologiques qui y sont liées.

Il s’est ainsi intéressé aux communautés d’araignées dans 15 vergers de Suisse romande. Les araignées reflètent en effet de nombreux aspects de l'écosystème dans lequel elles se trouvent : étant prédatrices, elles dépendent de la présence de nombreuses autres espèces. En particulier, comme de nombreuses espèces d’arthropode utiles, elles ont besoin d'une végétation et d'un milieu d'une certaine qualité structurelle afin de pouvoir exercer leur méthode de chasse, que ce soit par l'intermédiaire de toiles ou de chasse active.

Il ressort de son étude que, d’un point de vue biologique, les communautés d’araignées représentent un indicateur pertinent pour décrire les typologies de vergers les plus efficaces pour abriter une biodiversité utile. L’étude a intégré une réflexion sur la perception de ce nouvel indicateur par les agriculteurs et sur la possibilité d’utiliser la présence de ces espèces d'araignées typiques dans les vergers comme objectif à atteindre pour les agriculteurs afin de recevoir des paiements directs en complément des actions précises à exécuter (taux de fumure limité, jachère obligatoire sur certaines parcelles etc.).