«L’intelligence artificielle dans la science et la société», c’est le titre de la leçon inaugurale que présentera mercredi 10 mai Christos Dimitrakakis, professeur de Data Science, passionné d’intelligence artificielle (IA) depuis une trentaine d’années, et qui sait regarder ChatGPT… avec discernement.
Enfant, en Grèce, Christos Dimitrakakis se rêvait «inventeur-électromécanicien» et lisait Jules Verne. Donald Duck aussi, mais c’est une autre question. Un peu plus tard, il s’est plongé dans l’IA. Au-delà de la vision par ordinateur et de la robotique, c’est l’incertitude qui fascine Christos Dimitrakakis: «Les humains prennent des décisions sans tout savoir, tout le temps. Et nous sommes assez efficaces, je crois.»
Il y a l’IA qui rend d’énormes services à la science, dans des secteurs multiples… Astronomie, recherche automatisée de médicaments, découverte de la structure des protéines… Mais l’intelligence artificielle, c’est surtout à travers l’extrême médiatisation de ChatGPT que le grand public vient d’en prendre la mesure.
Christos Dimitrakakis nuance l’impact de ce nouvel outil. Utile sans doute, mais… Si ChatGPT maîtrise la syntaxe, pour les contenus, impossible de s’y fier totalement: «Je crois qu’il y a des outils que l’on peut utiliser, mais l’effort à faire pour les rendre parfaits ou au moins utiles est énorme», constate Christos Dimitrakakis.
Les recherches de Christos Dimitrakakis portent notamment sur le développement d’algorithme visant à protéger la confidentialité, la vie privée, mais aussi l’égalité… pour contrer d’autres algorithmes dont les biais sont pour le moins orientés.
Interview UniNE 2023