Et si l’on se plongeait dans le monde des «connaisseurs» des 17e et 18e siècles? «Le nez collé à la toile. La révolution optique au service de l’histoire de l’art», c’est le titre de la leçon inaugurale que donnera Valérie Kobi, professeure assistante d’histoire de l’art moderne et de muséologie, mercredi 4 octobre.
Valérie Kobi a choisi d’aborder l’histoire de l’art à travers un prisme technique qui concerne apparemment davantage le spectateur que l’artiste, ce qui n’est pas banal.
Loupe, monocle, microscope… Se développe aux 17e et 18e siècles «une utilisation d’outils optiques pour la contemplation des œuvres d’art», constate Valérie Kobi. Et cette évolution technologique a une influence sur la manière de regarder les œuvres d’art puisqu’elle implique «un contact beaucoup plus rapproché avec l’œuvre et sa matérialité», ajoute-t-elle.
Valérie Kobi, est actuellement directrice d’un groupe de recherche sur la relation entre les bibliothèques et la naissance des musées entre les 18e et 19e siècles. «Je suis une historienne de l’art un peu particulière, parce que l’aspect historienne de mon profil prend parfois le dessus, constate-t-elle. Je traite des œuvres d’art, mais ma recherche part davantage de l’historiographie, des sources, que des œuvres-mêmes. Et c’est justement toute cette histoire des musées, histoire des pratiques, histoire de la construction des savoirs qui m’intéresse».
Interview UniNE 2023