Vous l’avez probablement vu passer : en France, certaines personnes députées à l’Assemblée nationale ont écrit une proposition de loi visant à interdire l’écriture inclusive. La loi proposée est la suivante :
Ce texte a été approuvé par le Sénat à 221 voix contre 82. Pour vous rassurer (ou pas), il doit encore être validé par l’Assemblée nationale pour être officiellement adopté. Les arguments en faveur de cette loi sont formulés de diverses manières :
Il a également été mentionné lors de certains débats que c’était pour « protéger la langue française ». Ce à quoi Yan Chantrel, un sénateur, a répondu que « vouloir figer la langue française, c'est la faire mourir. » En effet, une langue qui n’évolue pas, ou plus, c’est une langue morte. Cependant, le français est loin d’être une langue morte car 3000 à 5000 mots sont ajoutés dans le dictionnaire chaque année.
Il est donc important de démontrer que cette manière d’écrire et d’utiliser les mots n’est pas si difficile, ni dans l’écriture, ni dans la lecture, ni à l’oral. Certes, peut-être que ça rajoute quelques nouvelles règles grammaticales et un petit temps d’apprentissage en plus mais c’est à la portée de tout le monde. On a réussi à apprendre le passé simple ou le plus-que-parfait à l’école alors pourquoi ne pas apprendre à utiliser un langage plus inclusif ?
À l’UniNE, l’écriture inclusive est fortement utilisée et parfois même requise. Pour vous aider à l’appliquer, il existe plein de manières d’utiliser ce langage :
Utilisation du langage épicène (UniNE) : vers le lien
En bref, faire appel à sa créativité est la meilleure manière d’écrire en langage épicène. Et peut-être que si vous le faites bien, vous pourrez continuer d’inclure les femmes et les minorités de genre dans vos textes discrètement, sans vous faire attraper par la police du français.
Pour plus d’infos sur la pratique de l’écriture inclusive, comment ça marche à l’UniNE et l’importance de l’utiliser, voici une chouette vidéo courte et explicative :
Plus d’infos sur la loi adoptée par le Sénat :