Le 27 août aux Archives de la Ville de Neuchâtel, des membres de l’Université du 3e Age (U3a) qui retranscrivent des documents historiques neuchâtelois ont présenté leur travail lors d’une après-midi « portes ouvertes ».
Leur démarche participative s’inscrit dans le projet de recherche Bibliothèques et musées en Suisse entre les 18e et 19e siècles : une histoire parallèle, soutenu par le Fonds national suisse. Dirigé par la professeure Valérie Kobi de l’Université de Neuchâtel (UniNE), le projet étudie comment les collections d’objets appartenant à des bibliothèques publiques ont progressivement donné naissance aux musées citadins.
On le sait peu, mais les bibliothèques de l’Ancien Régime ne se limitent pas à réunir des livres mais elles abritent également des collections de toutes sortes, qui constituent des cabinets de curiosités. Dès le 17e siècle, des monnaies, des médailles, des pièces exotiques et des instruments scientifiques y dialoguent avec les livres pour nourrir la vision encyclopédique des bibliothèques.
Cependant, à la suite de la Révolution française, les cabinets quittent progressivement les bibliothèques et, dans beaucoup de cas, acquièrent le statut de musées. La raison de cette séparation est fondamentalement pratique. En eRet, les collections atteignent une ampleur telle que leur conservation et leur présentation empiètent sur l’espace des livres.