Beaucoup d’étudiantes et étudiants ont des doutes sur leur capacité de réussir à l’université. On a peut-être tendance à se dire qu’on n’est pas assez doué pour suivre les cours et réussir ses études. Je ne suis tout simplement pas doué-e en maths, en stats, ou[insérer un autre sujet de votre choix].
Les recherches de Carol Dweck ont montré qu’il y a deux types de personnes : ceux avec un état d’esprit de développement (growth mindset) et ceux avec un état d’esprit fixe (fixed mindset). Avec un état d’esprit fixe, on a tendance à se dire que son charactère, son intelligence et sa créativité n’évoluent guère et sont des caractéristiques stables. Par conséquent, son potentiel de réussir sera donc basé sur l’idée qu’on a les capacités ou non. Les personnes avec une mentalité de ce type vont hésiter devant certains défis et vont préférer les tâches et activités où elles se savent être bonnes et quasi-sûr-e de réussir. Avec un état d’esprit de développement, c’est une autre histoire.
“A growth mindset is when students understand that their abilities can be developed”.
“Les étudiant-e-s avec un état d’esprit de développement comprennent que leurs capacités peuvent être développées”.
Carol Dweck, 2014
Avec un état d’esprit de développement, on a une approche flexible en ce qui concerne l’apprentissage. C’est l’idée qu’on peut tout apprendre avec un peu d’effort et de la persévérance. L’intelligence se développe au fur et à mesure qu’on apprend des nouvelles choses et si on échoue, cela signifie qu’on doit encore essayer ou peut-être utiliser une autre tactique pour apprendre, voire demander de l’aide. Un échec veut simplement dire que : « je n’ai pas encore réussi » et non que : « je n’arriverai jamais ».
Il semble que nous avons toutes et tous un peu des deux états d’esprit ! En effet, parfois nous avons un état d’esprit fixe mais parfois celui de développement. Le défi est d’en prendre conscience, de tirer bénéfice de l’état d’esprit de développement et de ne pas laisser l’état d’esprit fixe nous freiner pour ensuite nous dire (encore une fois) : « je ne suis juste pas doué-e pour ça ! »
Selon Malcolm Gladwell, nous pouvons toutes et tous devenir expert-e-s en tous ce que nous souhaitons. Il faut en moyenne 10'000 heures pour devenir expert-e. Cela dit, certaines choses paraissent plus motivantes (un jour je vais devenir bon en yoga !), que d’autres (mon examen de maths la semaine prochaine).
Il ne faut surtout pas penser qu’on va devenir expert-e en tout ! Le plus important est l’idée que tout est possible. Mon cerveau est malléable et, avec un peu d’effort, les connexions neurales vont se renforcer et on apprend. En ajoutant un peu de passion, on peut même se surpasser.
Le TED talk de Carol Dweck (2014) The power of believing that you can improve.TED. Retrieved February 1, 2021, from: vers le lien
Avoir du cran est-il la vraie clé de la réussite ? Article dans Slate.fr sur l’idée du cran d’Angela Duckworth. Téléchargé le 2 février 2021 à : vers le lien
Bain, K. (2012). Learning how to embrace failure. In: What the best college students do, chapter 5. Harvard University Press: Cambridge, Massachusetts, USA.
Duckworth, A.L., Peterson, C., Matthews, M.D., et Kelly, D.R. (2007). Grit: Perseverance and passion for long-term goals. », Journal of Personality and Social Psychology, vol. 92, no 6, p. 1087–1101. : vers le lien
Dweck, C. S. (2007). Mindset: The new psychology of success. Ballantines books.
Dweck, C. S. (2015) Carol Dweck Revisits the 'Growth Mindset'. Education Week. Retrieved Februrary 1, 2021, from : vers le lien
Gladwell, M. (2011). Outliers: The story of success. Back Bay books.