Les mains moites, le souffle court, le cœur qui s’emballe et quelques gouttes de sueur qui perlent sur le front. Qui n’a jamais ressenti ces vilains symptômes classiques du trac ? Peu de monde de toute évidence.
La plupart d’entre nous ont déjà été une fois ou l’autre soumis-es au trac de l’interrogation orale. Être exposé-e-s au regard de quelqu’un qui nous évalue (enseignant, jury, employeur, public, etc.) peut s’avérer déstabilisant et même angoissant.
Spoiler alert n° 1 : Le trac est une réaction physiologique parfaitement normale et même indispensable !
Spoiler alert n° 2 : il existe des techniques pour en réduire les symptômes !
Au fait le trac c’est quoi ? Une décharge d’adrénaline déclenchée par un signal que le cerveau interprète comme dangereux. Le corps réagit pour se préparer à affronter ce « danger ».
Vous l’aurez compris, l’adrénaline a été cruciale pour notre survie depuis des millénaires. Mais l’examen oral ne représente pas un danger en soi, me direz-vous… et vous avez raison ! Sauf que notre cerveau, lui, ne fait pas la différence entre un danger réel et une anxiété d’anticipation.
Pas de nuance pour notre encéphale : tu as peur ? OK ! Dans le doute, on enclenche tout et on se prépare au pire !
Alors, à nous de reprendre la main et de dompter un peu cet organe.
La réponse émotionnelle (comme la peur) parvient beaucoup plus rapidement au cerveau que la réponse rationnelle. La solution est donc de calmer l’émotion avec la raison. Oui, facile à dire… Mais il existe des techniques, prouvées scientifiquement, pour apprendre à baisser notre niveau d’anxiété :
· Cohérence cardiaque : on réduit sa fréquence cardiaque en respirant profondément et calmement au niveau du ventre (assis-e confortablement, les yeux fermés, une main sur le ventre, 5min de respiration, puis une pause, et on recommence)
· Recentrage sensoriel : on ramène le cerveau à l’instant présent (technique du 3-2-1 : on décrit mentalement 3 choses qu’on voit, 2 bruits qu’on entend et 1 odeur qu’on sent)
· Attitude positive : on se persuade de quelque chose pour finir par le ressentir (on répète des phrases telles que « tout va très bien se passer », « j’ai suffisamment révisé, j’ai confiance en moi », « je ne risque rien »)
· Reality check : on réfléchit à la pire chose qui pourrait arriver (la peur qui nous empêche de répondre, une réponse ridicule aux yeux des enseignants, l’échec de l’examen) : finalement, est-ce que ces éventualités seraient si graves ? Irréversibles ou pas ?
· Assurance : on prépare son examen ! Il n’y a pas de miracle, plus on révise pour son examen, plus il y a de chances que celui-ci se passe bien.
· Dédramatisation : on peut très bien avouer aux enseignants qu’on a les chocottes ! Cela peut permettre de dédramatiser la situation et même d’en rire. Et on serait surpris-e de leur réponse (peut-être auront-ils des conseils de last minute ?)
N’oublions pas que notre amie l’adrénaline n’a pas seulement permis aux espèces de survivre au fil des siècles, elle reste nécessaire dans notre vie de tous les jours. Dans le cas d’un examen oral par exemple, c’est cette poussée d’adrénaline qui va améliorer notre vigilance, accélérer notre capacité et réponse, bref renforcer notre performance.
Ainsi, plutôt que de lutter contre, mieux vaut l’apprivoiser et en faire notre alliée.