Quand l’Université s’engage contre les discriminations

21.03.2023 | Vie sur le campus | Gaëlle Dubath

 

UNINE_BLOG-no-discriminations.pngLe Sexual Harassment Awareness Day arrive à grands pas. C’est l’occasion d’aller à la rencontre de Morgane Wüthrich, déléguée à l’égalité et à la diversité à l’Université. Elle nous explique les actions du Bureau égalité et diversité et livre des pistes concrètes contre le harcèlement.


Que fait le Bureau égalité et diversité pour lutter contre les discriminations au sein de l’Université ?

On met en place principalement des activités de sensibilisation et de formation. On organise par exemple un atelier intitulé « Agir face aux discriminations » qui est donné dans le cadre du Campus d’été aux nouvelles volées d’étudiant-e-s. Dans cet atelier, il y a une première partie théorique, puis une partie pratique. On fournit des outils qui permettent d’agir concrètement lorsque l’on est victime d’une attitude ou remarque discriminante. Il s’agit souvent de situations où les personnes se sentent désemparées. Grâce à l’atelier, elles sont mieux outillées pour réagir dans ce genre de situations, en tant que victime ou témoin. Cela permet aussi de faire connaître les ressources existantes au niveau institutionnel. On insiste sur le rôle que peut avoir chaque membre de la communauté universitaire pour garantir un climat respectueux au sein de l’Université.

Cet atelier sera reconduit dans le cadre du Sexual Harassment Awareness Day. Il s’agit d’une journée organisée au niveau national qui va être déployée à l’Université de Neuchâtel. L’idée est d’aller à la rencontre de la communauté universitaire, avec des stands dans les facultés, de sensibiliser au harcèlement sexuel et de communiquer autour des ressources à disposition.

Ce qui est primordial parallèlement à cela, c’est la culture institutionnelle. Il est nécessaire de former les responsables hiérarchiques et d’attirer leur attention quant au rôle déterminant qu’elles et ils ont à jouer pour lutter contre toute forme de harcèlement. Les comportements qui impliquent une atteinte à la personnalité doivent être proscrits et sanctionnés, tandis que les victimes doivent être protégées efficacement de toute forme de représailles.

 

Que faire si on est concerné-e par une situation de harcèlement, de sexisme ou une autre forme de discrimination ?

La personne qui s’estime victime de harcèlement peut se rendre sur le site : http://www.unine.ch/conflits - pour consulter les définitions et ressources qui l’aideront à mettre des mots sur ce qui se passe. Le site fournit toute une série d’informations et des pistes d’action, par exemple tenir un carnet de bord. On y trouve les coordonnées des instances internes ou externes auprès desquelles obtenir du soutien ainsi que les numéros d’urgence accessibles en dehors des horaires de bureau.

Dans certaines situations, il est primordial de se faire accompagner par une personne compétente et impartiale afin de clarifier la situation et de discuter des issues envisageables. Les personnes de confiance permettent justement d’analyser la situation avec un regard professionnel, mais aussi de présenter les différentes options possibles.

Ce qui est important, c’est de ne pas garder la situation pour soi ou de s’imaginer qu’elle va se résoudre toute seule mais d’en parler autour de soi. Cela peut être auprès d’un-e proche dans un premier temps, puis auprès des instances à disposition au sein de l’Université afin d’obtenir une aide qualifiée.

 

Comment le Bureau égalité et diversité accueille-t-il des personnes victimes de discrimination ?

Au Bureau égalité et diversité, il arrive que l’on fasse office de « porte d’entrée ». Dans la plupart des cas, on redirige vers les instances prévues expressément pour accompagner la situation. On propose parfois déjà de premières pistes quant à la façon dont on peut réagir, lors d’une remarque déplacée par exemple. Chaque situation est différente. Une personne peut se sentir outillée pour s’adresser a posteriori à l’autrice ou l’auteur d’un commentaire discriminant, tandis qu’une autre préférera solliciter un soutien. Lorsqu’il y a un rapport hiérarchique, cela peut rendre la communication difficile. L’important pour nous est d’avoir un suivi, en s’assurant que la personne venue nous voir a pu s’adresser à une personne de confiance par exemple. On peut aussi entreprendre ces démarches pour elle, lorsque tel est son souhait, en procédant à la mise en contact.

 

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Biographie

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Gaëlle Dubath
Étudiante en Master en journalisme et communication, Orientation création de contenus et communication d’intérêt général (MA3CIG)

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