L’ethnologie, ou l’anthropologie sociale – aujourd’hui les deux termes sont synonymes – étudie l’être humain en société. Elle s’intéresse à toutes les sociétés humaines et s’attache à en comprendre les productions matérielles et symboliques (pouvoirs, croyances, rituels, technologies, institutions, arts, etc.) autant que les dynamiques de transformation au fil du temps.
Grâce à ses concepts et ses méthodes, l’ethnologie (ou l’anthropologie) produit un savoir polyvalent et adaptable à des situations de travail très variées. Les ethnologues élaborent des outils – théoriques et méthodologiques – pour penser la diversité et la complexité des sociétés contemporaines, tout en s’appliquant à dépasser l’ethnocentrisme, c’est-à-dire le fait d’appréhender et de juger les différences culturelles à travers le prisme de sa propre culture.
L’Institut d’ethnologie offre des cours qui permettent de saisir la complexité du monde dans lequel nous vivons.
L’invention de nouveaux modes de vie qualifiés de « post-modernes », les défis environnementaux et les migrations, les innovations technologiques et les modes d’expression artistique, les nouvelles divisions internationales (sexuées et racialisées) du travail, la réinvention des « traditions » et la patrimonialisation des cultures, l’aide au développement et la bonne gouvernance, etc. sont tous des phénomènes contemporains, riches en sens et en histoire, qui ne peuvent être saisis sans le regard comparatif de l’ethnologie.
Notre formation veut donner aux étudiant-e-s des outils théoriques et méthodologiques permettant d’analyser la complexité de ces processus sociaux à la lumière d’une longue histoire de circulations de personnes, d’objets et de connaissances. Elle permet d’interroger et de dépasser certains repères simplificateurs – modernité/tradition ; développés/sous-développés ; culture lointaine/culture proche ; dominants/dominés – qui constituent des grilles de lecture stéréotypées de la complexité et de l’altérité.
C’est pour cela que l’anthropologie encourage l’ouverture et le dialogue avec les autres disciplines des sciences sociales et humaines. L’Institut d’ethnologie encourage également ses étudiant-e-s à se confronter aux expériences de terrain et aux formes nouvelles d’anthropologie appliquée. Nous offrons autant que possible à nos étudiant-e-s des possibilités de recherche sous mandat, des stages et des séjours de terrain. L’Institut possède une offre de cours qui allie biologie et ethnologie, mais aussi un ensemble de travaux pratiques dans les domaines du film ethnographique, de l’ethnomuséologie et de l’ethnomusicologie.
Pour une plus ample idée des terrains de recherche explorés par nos étudiant-e-s, consultez la liste des mémoires défendus en ethnologie.
Les objets d’étude de l’ethnologie (ou anthropologie) sont aujourd’hui très proches de ceux d’autres disciplines en sciences humaines et sociales, notamment de la sociologie, de la science politique ou de la géographie humaine. L’ethnologie se distingue cependant traditionnellement des autres disciplines par ses méthodes de production du savoir.
Les anthropologues pratiquent l’ « observation participante », une approche fondée sur la compréhension en profondeur des situations, des phénomènes et des personnes étudiés. Participant autant que possible à la vie quotidienne – qu’il s’agisse d’un village himalayen ou d’une commission parlementaire – les ethnologues observent, enregistrent, filment et « vivent » des interactions sociales. Ils et elles produisent ainsi des matériaux bruts qui leur permettent ensuite de construire des interprétations du fonctionnement, du sens et des dynamiques des institutions humaines.
La production du savoir anthropologique se base sur une démarche scientifique inductive et principalement qualitative.