Les thématiques de recherche de la MAPS se divisent en trois thèmes principaux en utilisant tous la la circulation comme clé de lecture :
Dans une perspective historique longue, la circulation des personnes apparaît comme le moteur même du peuplement de la planète ainsi que de sa constitution en entités sociales. La crise contemporaine que subit l’idée de l’état-nation nous rappelle le caractère fragile et idéologique du trio Etat-Nation-Territoire qui s’est progressivement imposé en Europe au cours des XVIIIe-XIXe siècles.
Avec le thème de la circulation des personnes, la MAPS rappelle qu’il importe d’accorder un intérêt égal à la mobilité et à l’enracinement, aux processus de migrations comme aux processus de sédentarisation, et, surtout, de concevoir les multiples combinaisons de ces processus que les groupes humains ont expérimentées au cours de leur histoire, en développant des formes de solidarité culturelle diverses et variées.
Les quatre axes de recherche de la MAPS dans ce domaine sont les flux migratoires nationaux et internationaux ; le racisme et la discrimination ; l’intégration et les appartenances identitaires ; et les évolutions démographiques.
Si le terme «mondialisation» a un sens, il réside dans les transformations profondes des systèmes de production, d’échange et de distribution des biens, des services et des richesses dont le monde entier est témoin aujourd’hui. Suscitées «d’en haut» par les organisations internationales et les multinationales, ces transformations sont relayées, réappropriées et parfois contrées par une multitude d’acteur-rices «en bas», qu’il s’agisse de bureaucrates-capitalistes chinois-es, de paysan-nes suisses se découvrant écologistes ou de mouvements autochtones cherchant à garantir la propriété intellectuelle traditionnelle.
La circulation des biens symboliques, au premier rang celle des objets muséaux, constitue également un champ d’étude important. Elle permet d’analyser les conditions dans lesquelles sont déterminées les valeurs (monétaire et symbolique) des objets, ainsi que leurs appropriations et transformations dans des circuits d’échange desquels ils peuvent être soustraits pour être « mis en boîte ».
L’étude de ces phénomènes exige une collaboration étroite entre disciplines, qui permet de dépasser les grands récits progressistes et développementalistes pour entrer dans les logiques propres des acteur-rices économiques et sociaux-les les plus variées.
Par cette thématique, la MAPS souligne la nature collective et interculturelle de toute forme de connaissance, toujours intimement liée aux personnes mais aussi aux outils à disposition et aux activités en cours. Des savoirs les plus érudits, littéraires ou techniques aux savoir-faire les plus ordinaires, les connaissances sont toujours produites dans des contextes particuliers et issues de l’échange entre des personnes au sein de communautés engagées dans des activités.
La MAPS réunit des chercheuses et chercheurs travaillant sur trois thèmes principaux: la construction collective des connaissances dans des échanges intra- et interculturels ; l’arrivée des nouvelles technologies de l’information et de la communication dans les métiers et les lieux de formation ; le rôle des images et des objets dans les processus d’acquisition et de circulation des connaissances.
En optant pour des sciences sociales publiques et citoyennes, différents projets de recherche de la MAPS essaient de trouver des solutions aux défis auxquels les sociétés sont confrontées et font des propositions de changement et de transformation de la société. Ils s’inscrivent alors dans un projet que nous appelons « Fabrique de demain ».
Pour donner aux chercheur.euses de la MAPS la possibilité de publier des résultats préliminaires de leurs recherches en cours, nous avons lancées nos Working Papers series et eBooks series.
Pour les autres projets de recherche et publications, veuillez consulter les pages personnelles ou les pages des instituts membres.
Neuchâtel a une forte tradition de collaboration entre chercheuses et chercheurs en ethnologie, géographie, histoire, psychologie, économie régionale et sociologie.
Au-delà de la participation conjuguée de ces disciplines, l’Université de Neuchâtel a la chance de pouvoir compter sur différents institutions dans le domaine des sciences sociales qui contribuent directement ou indirectement à la recherche et à l’enseignement de la MAPS.
FORS (Fondation suisse pour la recherche en sciences sociales) et le PSM (Panel suisse des ménages) produisent, analysent et mettent en valeur des données importantes dans le domaine des sciences sociales. Rappelons également la proximité (géographique et scientifique) de l’Office fédéral de statistique, qui est un partenaire précieux.
La MAPS garde des liens étroits avec la Cité et participe à diverses manifestations en collaborant avec ses institutions culturelles, ce qui lui permet d’atteindre un large public. La MAPS collabore également avec la RTS : ses chercheuses et chercheurs sont régulièrement sollicité-es pour répondre aux questions courantes sur les migrations et sur les villes: