De nombreuses recherches de la MAPS mobilisent des approches participatives impliquant des acteur-rices concerné-es (paysan-nes, patient-es, personnes âgées, etc.) dans l’élaboration, la réalisation et la traduction des résultats en action.
Le Théâtre de la Connaissance est un projet permanent, faisant partie de l’ADN de la Fabrique de Demain.
Equipe : Alice Sala, Massow Ka, Loic Brunning, Marion Fresia
Financement : AGORA
Par une approche intimiste et immersive, l’exposition Gadaay aborde la question brûlante des mobilités humaines en contexte de dégradations environnementales. Alliant les photographies de l’artiste sénégalais Massow Ka à des témoignages sonores récoltés par des chercheur.e.s suisses de l’Université de Neuchâtel, Gadaay invite à la rencontre de plusieurs habitant.e.s de Saint-Louis, Sénégal, qui, face à l’érosion côtière, la salinisation des sols et la surpêche, ont dû partir.
En abordant leurs histoires, leurs sacrifices mais aussi leurs ressources et revendications, l’exposition développe une réflexion sur les liens, toujours complexes et non linéaires, entre migrations, changements climatiques et surexploitation des ressources naturelles.
S’attaquant aux stéréotypes, elle présente les mobilités non pas comme un problème mais comme une ressource et une stratégie d’adaptation essentielle. Sans verser dans une vision uniquement positive de ces déplacements, elle met l’accent sur le contexte structurel: l’extractivisme des ressources et les inégalités nord-sud qui précarisent les populations vivant directement de leur environnement.
Samedi 12 octobre (10h-19h) et dimanche 13 octobre (10-14h) à la Salle des Combles, école primaire, Rue des Collèges 2 – 2340 Le Noirmont
Samedi 12 octobre à 17h
Conférence-débat « Faut-il avoir peur des réfugié.e.s climatiques ? » avec Prof. Etienne Piguet, suivie d’une discussion avec l’équipe de l’exposition et d’un apéro
Entrée libre
Responsable de la recherche :
Prof. Philippe Conus, chef du Service de psychiatrie générale, CHUV / Université de Lausanne.
Partenaires :
Prof. Ola Söderström, Institut de Géographie, Université de Neuchâtel.
Prof. Jérôme Favrod, Institut et haute école de la santé, La Source (HES-SO), Lausanne.
Post-doctorant·es :
Dre Lilith Abrahamyan Empson MD, Service de Psychiatrie Générale, CHUV.
Dr. Marc Winz, Institut de Géographie, Université de Neuchâtel.
Doctorante associée :
Aurora Ruggeri, Institut de Géographie, Université de Neuchâtel.
Après une première collaboration fructueuse avec le Service de psychiatrie générale du CHUV (voir « Vie urbaine et psychose »), l’Institut de géographie poursuit ses recherches interdisciplinaires sur les questions de santé mentale urbaine. Financé par le FNS, ce projet vise à développer une ville capable de promouvoir le rétablissement de personnes vivant avec un diagnostic de psychose, et plus généralement, une ville plus favorable à la santé mentale, en collaboration avec patient·es, des pair·es praticien·nes, des psychiatres, des infirmiers/ières en santé mentale, des psychologues, des acteurs et actrices de la société civile, la municipalité de la ville de Lausanne et des géographes de l’UniNe.
L’hypothèse générale de ce second projet, est que la conception d’un milieu urbain favorable à la santé mentale est un facteur central pour le rétablissement de la psychose. Ainsi, l’objectif global est d’identifier les éléments clés d’un « milieu urbain de rétablissement pour la psychose », afin de favoriser un tel milieu dans un quartier de Lausanne et de l’étendre ensuite à l’échelle de la ville entière. La question de recherche qui le guide est donc la suivante : comment peut-on favoriser un milieu urbain de rétablissement pour la psychose ?
Depuis quelques années, les questions de santé mentale sont mises à l’agenda politiques des gouvernements urbains et des urbanistes de façon croissante. Ce mouvement s’est accéléré depuis la pandémie de COVID-19, qui exacerbé les besoins, mais aussi les manquements, en la matière. Ainsi, il est aujourd’hui question de restorative cities ou d’urbanisme préventif pour désigner des aménagements urbains plus sains en matière de santé mentale, favorisant l’interaction sociale et l’inclusion.
Ce projet débute par une cartographie détaillée de la ville de Lausanne, de ses ressources et obstacles au rétablissement. Il se poursuit par la co-élaboration et l’implantation d’interventions urbaines visant à minimiser ces obstacles, faciliter l’accès aux ressources et favoriser la création de lien social dans un quartier pilote. Finalement, il ambitionne de déboucher sur un plan de santé mentale à l’échelle de la ville de Lausanne.
Pour mener à bien ce projet, nous mettons sur pied un living lab en santé mentale urbaine à Lausanne. Les living labs s’apparentent à des approches quasi-expérimentales, et se caractérisent par la participation et la co-création des usagers. Ils comportent généralement trois ou quatre phases itératives et réflexives, dont l’exploration, la co-création, l’expérimentation et la montée en échelle. Notre recherche s’appuie sur ces étapes, pour penser, concevoir et promouvoir une ville plus saine, par le biais d’une stratégie novatrice, conçue et menée conjointement avec les différents partenaires mentionnés ci-dessus.
Responsables de la recherche :
Janine Dahinden, professeure, laboratoire d’études des processus sociaux
Anne Kristol, doctorante, laboratoire d’études des processus sociaux
Financement : AGORA (FNS)
« Les faiseur·euse·s de Suisses au XIXème Siècle » est un projet d’exposition participative qui vise à créer une plateforme de dialogue entre de multiples acteur·e·s autour des questions de naturalisation et « d’identité suisse ».
La naturalisation et l’identité nationale sont des sujets sensibles et hautement débattus en Suisse. Dans ce contexte, « l’identité suisse » est souvent réduite à une vision stéréotypée et la procédure de naturalisation et ses critères d’évaluation sont souvent évoqués de manière simplificatrice. Ce projet vise à créer une plateforme pour questionner, repenser et débattre de manière plus nuancée ce qu’est « être suisse », en impliquant celles et ceux qui participent à la construction des discours sur la nationalité et la diversité, aujourd’hui et dans le futur.
Dans ce projet, une exposition est par le biais d’une démarche participative qui implique celles et ceux qui sont responsable pour la mise en œuvre de la procédure de naturalisation dans la région autour du musée partenaire. Le public fera l’expérience de la naturalisation, mis tour à tour à la place de décideur·euse et de candidat·e. Un programme d’événements parallèles à l’exposition sera établi en collaboration avec différents partenaires culturels, associatifs et publics. Une offre pédagogique sera proposée aux classes de jeunes (entre 13 – 18 ans) qui visitent l’exposition. Enfin, une publication permettra de laisser une trace du projet et d’approfondir certains éléments traités dans l’exposition.
Equipe de recherche :
Fabienne Gfeller, Institut de psychologie et éducation, UniNE
Michèle Grossen, Institut de psychologie, Université de Lausanne
Tania Zittoun, Institut de psychologie et éducation, UniNE, directrice du projet HomAge
Durée : 2019-2023
Financement : FNS
Considérant que le développement de la personne dépend du contexte social et matériel de vie, le projet HomAge cherche à comprendre à quelles conditions certains modes de logement, structures et institutions, permettent de maintenir une vie qui ait un sens pour la personne et son entourage. Staging Age consiste en une série d’événements théâtraux, réalisés en collaboration avec Nicolas Yazgi et basés sur la recherche HomAge.
En 2012, le canton de Neuchâtel initiait une vaste réforme de sa politique médico-sociale dans le but de répondre aux défis posés par le vieillissement démographique, et notamment de répondre au souhait des personnes âgées de vivre à domicile le plus longtemps possible et aux enjeux économiques liés à la prise en charge de cette population. HomAge et Staging Age visent à contribuer à la compréhension des enjeux de cette réforme, ainsi qu’à mieux saisir les possibilités de développement des personnes âgées. Nous espérons accompagner le changement social et catalyser le dialogue au-delà de nos interventions.
Nous avons adopté une démarche dialogique qui comprend deux aspects. D’une part, le projet HomAge a été développé en dialogue avec différent·es acteur·es tel·les que des membres de l’administration cantonale, des politicien·nes, des professionnel·les de l’aide et des soins et des personnes âgées. Nous avons cherché à intégrer les questions pertinentes pour ces personnes dans notre recherche et avons discuté le projet avec elles tout au long de son déploiement. D’autre part, nous créons des occasions de dialogues basées sur notre résultats, en particulier à travers les échanges autour de nos productions (rapports, articles,…), un colloque et Staging Age. Dans ce dernier cas, la fiction favorise l’échange avec et entre les acteur·es concerné·es et un temps important est accordé au dialogue.
Le tri des objets est un aspect crucial d’un déménagement. Les objets qui accompagnent la personne dans son nouveau lieu de vie soutiennent le développement d’un sentiment d’être chez soi et la continuité identitaire.
Photo prise par Fabienne Gfeller chez une participante à l’étude, qui vient de déménager vers un appartement avec encadrement
Direction du projet :
Hugues Jeannerat, institut de sociologie, UniNE
Nathalie Kroichvili, Université de technologie de Belfort Montbéliard
Coordination :
Ariane Huguenin, institut de sociologie, UniNE
Simon Bichon, Université de technologie de Belfort Montbéliard
ArcLab est un projet qui vise à favoriser la collaboration entre les chercheur-euse-s et enseignant-e-s de la Communauté du savoir (CdS) ainsi que les acteurs économiques, politiques et sociaux de l’Arc jurassien franco-suisse. La mise en œuvre d’un projet pilote sur la thématique de l’emploi 4.0 dans l’Arc jurassien franco-suisse a notamment permis de construire une méthode de recherche participative innovante.
Embarqués dans un mouvement de numérisation, tous les secteurs d’activité, de l’industrie au commerce en passant par la santé et la formation sont bousculés. De nouvelles compétences sont nécessaires et de nouvelles professions se développent.
Lors d’un premier atelier, des chercheuses et chercheurs de différentes disciplines ont imaginé des professions possibles dans les domaines de l’industrie, la formation, le commerce et la santé à l’horizon 2030. Des mannequins en bois ont ensuite été prototypés pour représenter ces professions. Lors d’un second atelier, celles-ci ont été débattues, complétées et contextualisées par des professionnels.
Méthodologie ArcLab
Projet pilote ArcLab (4 professions du futur)
Responsables du projet :
Marion Fresia, institut d’ethnologie
Alex Aebi, institut d’ethnologie
en collaboration avec le :
CEAS (Centre écologique Albert Schweizer)
Depuis 2015, l’Institut d’ethnologie apporte un accompagnement scientifique au Centre écologique Albert Schweizer qui intervient en soutien aux activités apicoles au Burkina Faso.
L’objectif de cet accompagnement vise à :
Cet accompagnement scientifique vise à contribuer à la construction d’une filière apicole inclusive, respectueuse de l’homme, de l’abeille et de l’environnement, et ancrée dans des innovations techniques accessibles et adaptées aux contextes socio-économiques locaux.
Il tente d’apporter une réflexion sur les conséquences socio-environnementales induites par le développement d’une apiculture dite « moderne » dans les pays du Sud, souvent appréhendée de manière naïve comme instrument de lutte contre la pauvreté.
Ainsi, au-delà d’une vision idéalisée de l’abeille comme « solution miracle », le projet documente les réalités que recouvre la modernisation de l’apiculture aujourd’hui : transformation du miel en un bien de consommation de « luxe »; domestication accrue de l’abeille avec risques accrus de vulnérabilité aux parasites ; dévalorisation des savoir-faire locaux ; ou encore risque d’exclusion des petits producteurs des filières de transformation et de commercialisation du miel.
L’accompagnement scientifique s’est traduit par la réalisation de deux mémoires de Master en biologie et ethnologie ; l’élaboration d’un ensemble de recommandations ; et l’animation scientifique de deux ateliers, l’un à Ouagadougou, et l’autre à Neuchâtel réunissant pour la première fois les principaux acteurs institutionnels du champ apicole burkinabé.
Ces travaux ont amené l’ONG à redéfinir sa politique d’intervention au Burkina-Faso, désormais focalisée sur les acteurs les plus fragiles de la filière apicole, et sur la valorisation d’innovations à bas coûts. La promotion de plateformes locales et nationales d’échanges de techniques, de savoirs et de réflexions sur les enjeux de la filière apicole a également pris un rôle central dans la démarche de l’ONG.
Ce partenariat est un bel exemple de collaboration basé sur un rapport de proximité avec une ONG locale, un montage souple, et ayant eu un impact significatif. Il a également permis d’inclure ce projet comme cas d’étude pratique, dans le séminaire de socio-anthropologie de l’aide internationale de M. Fresia.
Responsables de la recherche :
Ola Söderström, Institut de Géographie UniNE
Philippe Conus, Département de Psychiatrie, CHUV, Université de Lausanne
Le but de cette recherche, financée par le Fonds National Suisse, a été de mieux comprendre les mécanismes qui lient la vie urbaine à la psychose. Des études montrent en effet depuis les années 1930 que l’environnement urbain semble jouer un rôle dans le développement des symptômes que la psychiatrie regroupe sous ce terme de psychose. Nous avons ainsi posé l’hypothèse qu’une analyse des biographies résidentielles et de l’expérience urbaine de jeunes patient.e.s vivant avec un diagnostic de psychose permettrait de mieux comprendre cette relation encore mal connue.
Notre recherche montre que la densité urbaine, de hauts niveaux de stimulation sensorielle, des interactions sociales non choisies et des obstacles à une mobilité urbaine fluide constituent des facteurs de stress pour ces patient.e.s. Elle démontre par ailleurs le rôle protecteur de tactiques développées par les patient.e.s: la création de bulles sensorielles, la programmation détaillée des déplacements et la recherche de lieux de bien-être.
La recherche vise à créer des conditions plus favorables de vie urbaine pour des personnes susceptibles de développer une psychose.
Cette recherche a été conçue avec le personnel soignant (médecins, infirmières et infirmiers, psychologues de terrain) et part de l’expérience des patient.e.s. Elle a donné lieu à plusieurs restitutions auprès du personnel soignant et des patient.e.s, à des présentations visant la sensibilisation du grand public (lors des Journées de la schizophrénie par exemple) et à de nombreuses émissions dans les médias (1 exemple ci-dessous) et articles dans la presse suisse et étrangère. Cette recherche a conduit à la préparation actuellement d’une seconde recherche, qui vise à élaborer et à tester de façon participative (forum et living labs) avec les actrices et acteurs concerné.e.s des stratégies thérapeutiques et un plan urbain de santé mentale pour la ville de Lausanne.
Direction du projet :
Olivier Crevoisier, institut de sociologie, UniNE
Heike Mayer, institut de géographie, université de Bern
Coordination :
Hugues Jeannerat, institut de sociologie, UniNE
Tina Haisch, Fachhochschule Nordwestschweiz
Financement : AGORA (FNS) (2014-2017)
Le projet INNO-Futures a été mené avec 63 expert.es et praticien.nes de l’innovation et du développement régional. Il propose de baser les nouvelles politiques d’innovation sur les « communs innovatifs ».
Le développement durable et l’économie numérique impliquent aujourd’hui de comprendre l’innovation de manière élargie. Ces innovations ne portent pas seulement sur le développement de produits. Elles concernent aussi la gestion et la régénération collective de ressources naturelles, technologiques, culturelles et sociales propices au développement de nouvelles pratiques et de nouvelles solutions dans un contexte particulier.
Mises en débat sous la forme de thèses provocatrices, sept recherches ont servi de point de départ à cinq ateliers prospectifs menés avec des responsables publics et différents groupes d’intérêts. Ces ateliers ont instauré un débat créatif où des questions et des propositions ont été développées collectivement.
Finalement, un « papier de perspectives » didactique a été produit. Il est aujourd’hui utilisé pour poursuivre la réflexion dans divers groupes de réflexion économiques, politiques et sociaux.
Rapport :
Autres documents :
Brochures A la une (précédemment Uninews) :