Cerise Dumont

Petite présentation

Cerise Dumont est assistante-doctorante en muséologie au sein de l’Institut d’histoire de l’art et de muséologie (IHAM) de l’Université de Neuchâtel depuis le 1er septembre 2025 auprès de la Professeure Régine Bonnefoit. Son poste s’inscrit dans le cadre des activités du Master en études muséales, où elle participe aux activités de coordination, de recherche et d’enseignement.

Après un Master en histoire de l’art à l’Université de Genève (2019), consacré à la réception de l’art contemporain sous la direction du Professeur Dario Gamboni, elle a orienté ses recherches vers la dimension sociale de la création artistique. Son mémoire, intitulé La censure de l’art contemporain par les publics, interrogeait la construction du jugement esthétique et les réactions sociales face aux œuvres d’art perçues comme dérangeantes, tout en s’intéressant au rôle des médias dans la circulation et la perception de ces objets culturels.
Elle a ensuite poursuivi son parcours avec un Master en sciences sociales, pilier anthropologie, à l’Université de Neuchâtel (2023), avec une spécialisation dans les métiers de la culture. Son second mémoire, dirigé par le Professeur Octave Debary et intitulé La Fabrique d’un théâtre engagé et durable. Enquête ethnographique sur le cas du POCHE /GVE, proposait une approche ethnographique des pratiques culturelles et des enjeux de durabilité dans le milieu théâtral genevois.

En parallèle à son parcours académique, elle travaille dans le secteur culturel genevois, notamment au sein de la Biennale d’art contemporain (re)connecting.earth organisée par l’association art-werk, ainsi qu’en tant que rédactrice pour la plateforme L’Art à Genève. Ses activités professionnelles l’ont amenée à travailler à la croisée de la recherche, de la médiation et de la coordination de projets artistiques.

Son projet de thèse

Dans un contexte de crise environnementale globale, l’art contemporain et les institutions culturelles jouent un rôle croissant dans la traduction sensible et symbolique des bouleversements écologiques. Ce projet de thèse s’intéresse à la manière dont les artistes et les institutions mettent en forme les émotions collectives liées à la crise climatique, en particulier celles regroupées sous le terme d’éco-anxiété.

Cette recherche interroge les dispositifs d’exposition, les choix curatoriaux et les récits visuels par lesquels la crise écologique est mise en scène dans les musées, centres d’art et biennales, ainsi que les tensions éthiques, esthétiques et politiques qu’ils révèlent. En croisant analyse des œuvres et des expositions, entretiens ethnographiques avec artistes et curateur·rices, et étude des discours institutionnels, cette thèse vise à comprendre comment l’art contemporain contribue à façonner — ou à apaiser — les imaginaires contemporains de la catastrophe et du vivant.

Inscrite dans le champ de la muséologie critique, cette recherche s’appuie également sur les Visual studies, les humanités environnementales et l’anthropologie des émotions pour envisager le musée et les dispositifs artistiques comme espaces d’expérience et de résonance. Elle ambitionne de contribuer à une histoire culturelle des sensibilités environnementales, à l’interface entre art, société et écologie.

Assistante-doctorante

de la Professeure Régine Bonnefoit

Adresse

Institut d’histoire de l’art et de muséologie
Espace Tilo-Frey 1
2000 Neuchâtel

Contact

+41 32 718 18 06
cerise.dumont@unine.ch

Heures de réception: sur rendez-vous par e-mail

Intérêts de recherche

  • Muséologie critique
  • Visual studies
  • Art contemporain et écologie
  • Imaginaires de l’éco-anxiété
  • Anthropologie de la culture
  • Humanités environnementales
  • Médiation et réception des œuvres d’art