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FORMATION PROFESSIONNELLE

La construction des compétences interactionnelles dans la formation professionnelle: Le cas des éducatrices et éducateurs de la petite enfance

 Early childhood educator playing with children

Résumé du projet

Le projet Formation professionnelle propose d’étudier comment des activités emblématiques des pratiques professionnelles des éducateurs de l’enfance sont enseignées et apprises par des éducateurs en formation, dans les écoles professionnelles et sur les lieux de stage. Le projet vise à mieux comprendre le rôle des compétences interactionnelles dans les pratiques de formation professionnelle, à l’interface du monde scolaire et des exigences de la place de travail.

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Le plan de recherche conduit au sein du projet Formation professionnelle vise à répondre aux quatre objectifs suivants:

  1. Illustrer la part centrale des compétences interactionnelles dans la pratique de métiers à forte dimension relationnelle et qui mettent les professionnels en lien avec des usagers exprimant des besoins spécifiques;
  2. Mieux comprendre le rôle des compétences interactionnelles dans les processus d’apprentissage de tels métiers, dans l’accès aux savoirs qui les sous-tendent ainsi que dans les dynamiques de socialisation qui les accompagnent;
  3. Observer comment les institutions impliquées dans la formation à ces métiers valorisent et légitiment des compétences interactionnelles spécifiques;
  4. Mettre en évidence les logiques de continuité ou de rupture qui caractérisent les rapports entre les diverses institutions et pratiques interactionnelles combinées dans les dispositifs de formation professionnelle étudiés. 

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Le projet Formation professionnelle se centre plus particulièrement sur l’étude de deux activités emblématiques du métier d’éducateur de l’enfance, telles qu’elles sont à la fois enseignées dans l’école professionnelle et mises en œuvre dans les institutions d’accueil de la petite enfance : a) l’activité dite de « jeux libres » d’une part, b) et les activités  dites « structurées d’éveil » d’autre part.

Sur le plan méthodologique, le travail projeté se fonde sur la collecte et l’étude de quatre sortes de données empiriques :

  1. Il s’agira d’abord d’identifier, de rassembler et d’étudier des documents à caractère institutionnel et portant sur les activités emblématiques étudiées. Ces documents se présentent sous la forme de textes écrits. Ils retiennent notre attention en ce qu’ils permettent de montrer comment les institutions de la formation catégorisent les activités emblématiques du domaine professionnel concerné et comment elles envisagent les compétences interactionnelles mobilisées dans la conduite de telles activités.
  2. En deuxième lieu, il s’agira de recueillir au moyen d’enregistrements audio-vidéo des interactions en école professionnelle et portant sur les activités emblématiques telles qu’elles sont enseignées au sein des institutions de formation professionnelle.
  3. Troisièmement, il s’agira de recueillir au moyen d’enregistrements audio-vidéo des interactions en situation de pratique professionnelle et portant sur les activités emblématiques étudiées. La conduite d’activités structurées d’éveil et de jeux libres par trois étudiants stagiaires de première année fera l’objet d’observations détaillées, tout comme les entretiens pédagogiques qui précèdent et suivent les activités observées.
  4. Enfin, il s’agira de mener à propos des activités emblématiques étudiées des entretiens en auto-confrontation impliquant les stagiaires et leur référente professionnelle. Ces entretiens, d’une durée approximative d’une heure chacun, porteront spécifiquement sur la manière dont ont été conduites les activités structurées d’éveil et de jeux libres en situation de pratique professionnelle.

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Les démarches conduites dans le cadre du projet Formation professionnelle permettront de mettre en évidence le rôle central des compétences interactionnelles dans la pratique des métiers socio-éducatifs et des activités de formation qui s’y réfèrent. En particulier, les résultats des analyses menées dans ce projet permettront de souligner que les compétences interactionnelles ne constituent pas seulement des  objets d’enseignement localisés dans des espaces spécifiques du curriculum de formation des éducateurs de l’enfance, mais qu’elles agissent également comme des ressources de première importance dans les processus d’accès aux savoirs et de socialisation professionnelle des apprenants. A ce titre, elles pourraient bien relever d’un « curriculum caché », dont les institutions de la formation n’ont pas nécessairement conscience, mais dont la maîtrise par les jeunes en formation conditionne dans une large mesure l’issue de leur parcours de formation.

Enfin, sur un registre méthodologique, le projet permettra de souligner les apports des approches interactionnelles au champ de la recherche en formation professionnelle. En particulier, le projet permettra de montrer comment une étude détaillée des interactions et des représentations qui circulent à leur propos peut constituer un outil particulièrement fructueux permettant de mettre en lumière les compétences réelles qui sous-tendent les pratiques professionnelles d’une part et les pratiques de formation qui y préparent d’autre part.

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  • Filliettaz, L. (2011). Asking questions... getting answers. A sociopragmatic approach to vocational training interactions. Pragmatics and Society, 2(2), 234-259.
  • Filliettaz, L. (2011). Collective guidance at work: a resource for apprentices ? Journal of Vocational Education and Training, 63(3), 485-504.
  • Filliettaz, L. (2010). Interaction and miscommunication in the Swiss vocational education context: Researching vocational learning from a linguistic perspective. Journal of Applied Linguistics and Professional Practice, 7(1), 27-50.
  • Filliettaz, L. (2010). Dropping out of apprenticeship programs: evidence from the Swiss vocational education system and methodological perspectives for research. International Journal of Training Research, 8(2), 141-153.
  • Filliettaz, L. (2010). Guidance as an interactional accomplishment : Practice-based learning within the Swiss VET system. In S. Billett (Ed.), Learning through practice : Models, traditions, orientations and approaches (pp. 156-179). Dordrecht: Springer.
  • Filliettaz, L.,de Saint-Georges, I. & Duc, B. (2010). Skiing, cheese fondue and Swiss watches : Analogical discourse in vocational training interactions. Vocations & Learning, 3(2), 117-140.
  • de Saint-Georges, I. & Filliettaz, L. (2008). Situated trajectories of learning in vocational training interactions. European Journal of Psychology of Education, XXIII(2), 213-233.

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