Recherche

L’un des principaux axes de recherche de l’ISCC est l’étude des bases cognitives de la communication humaine. Nous nous intéressons à la manière dont les enfants acquièrent des capacités communicatives avancées qui leur permettent de comprendre des usages du langage tels que le mensonge, la tromperie ou l’ironie.

En outre, nous cherchons à examiner les effets sociaux de ces différents types d’usages langagiers, notamment en termes d’attribution de responsabilité (Qui est responsable lorsque des désinformations sont communiquées implicitement ? Les locuteurs sont-ils également responsables de ce qu’ils disent explicitement et de ce qu’ils suggèrent implicitement ?), de dynamiques argumentatives et de cohésion sociale (des activités comme le storytelling ou le jeu de faire semblant augmentent-elles la coopération et la cohésion sociale ?).

Différents projets s’inscrivant dans le cadre transnational du NCCR (Pôles de recherche nationaux) « Evolving Language » sont actuellement en cours.

Ils impliquent des collaborations avec d’autres instituts de l’Université, tels que le laboratoire de cognition comparée, l’institut de psychologie du travail et le laboratoire d’écologie comportementale. Ces collaborations visent à approfondir la compréhension des liens entre le langage, la coopération, la coordination et la socialisation, dans une perspective à la fois naturaliste et mécanistique.

  • 2024 – Pozzi, Mélinda: « How commitment affects trust in communication: coordination, confidence and evidence »
  • 2024 – Müller, Misha-Laura : « The epistemic pragmatics of presupposition effects »
  • 2023 – Mari, Magali A.: « From learning about social categories to holding stereotypes. Investigating the acquisition of stereotypes in childhood and their effects on adults’ information processing »
  • 2023 – Fenart, Elise: « Shaping the american mind to go to war. A cognitive-pragmatic analysis of war rhetoric in American post-Vietnam »
  • 2021 – Brisson, Romain: « La distinction culturelle chez les adolescents: une étude sociologique et psychologique »
  • 2019 – Zanesco, Julie: « An electroencephalographic approach to the processing of ambiguous stimuli under social influence: the role of perception, attention, emotion and metacognition »
  • 2017 – Dukes Daniel: « Learning from others: emotion appreciation and the informative case of interest »
  • 2016 – Terrier, Nathalie: « Le développement de la confiance épistémique chez l’enfant: les enfants utilisent-ils le genre et l’âge de leurs sources informationnelles pour acquérir de nouvelles connaissances? »
  • 2015 – Léwy, Nicolas: « Computational psycholinguistics and spoken word recognition in the bilingual and the monolingual »
  • 2015 – Morency, Patrick: « When temporal expressions do not tell time : a pragmatic aproach to temporality, argumentation and discourse »
  • 2014 – Sytnyk, Andriy: « Argumentative Eurphemisms, Political Correctness and Relevance »
  • 2013 – Barbet, Cécile: « Sémantique et pragmatique des verbes modaux du français: données synchroniques, diachroniques et expérimentales »
  • 2012 – Rihs, Alain: « Pragmatique des formes verbales non autonomes: gérondif, participe présent et subjonctif en français »
  • 2010 – Oswald, Steve: « Pragmatics of uncooperative and manipulative communication »
  • 2010 – Pochon-Berger, Evelyne: « La compétence d’interaction en L2: gestion de la cohérence interactive par des apprenants du français »
  • 2009 – Petitjean, Cécile: « Représentations linguistiques et plurilinguisme »
  • 2009 – Nissille, Christel: « Grammaire floue et enseignement du français en Angleterre : les leçons du Manuscrit d’Oxford Magdalen 188 »
  • 2009 – Fasel Lauzon, Virginie: « L’explication dans les interactions en classe de langue : organisation des séquences, mobilisation de ressources, opportunité d’apprentissage »

L’institut entretient des collaborations à plusieurs niveaux, favorisant des partenariats interdisciplinaires et internationaux.

Ces collaborations couvrent divers domaines, notamment des institutions académiques et des organismes publics.

Collaboration nationale : partenariats avec le SNF, le NCCR et le XPrag Suisse.

Collaboration internationale : partenariats avec des institutions académiques et des réseaux de recherche à l’échelle mondiale.

Le « storytelling »

Les résultats d’études ont révélé que les récits sont des outils puissants de cohésion sociale. Ils permettent de transmettre des normes et des valeurs sociales, renforçant ainsi les liens au sein du groupe. Écouter des histoires collectivement tend à synchroniser les cerveaux des participants, ce qui engendre un sentiment d’unité et de solidarité, propice à la coopération. De plus, les récits facilitent la création de représentations mentales partagées, ce qui améliore la compréhension mutuelle et la coordination dans des projets collectifs. Par ailleurs, les histoires élicitent des émotions ce qui favorisent l’empathie et les comportements prosociaux.