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Les sciences cognitives regroupent à Neuchâtel un ensemble de disciplines (éthologie, psychologie, linguistique et socio-anthropologie) qui ont pour objectif d’étudier la nature humaine en s’inspirant de la démarche expérimentale.

Cette perspective naturaliste considère que des phénomènes aussi typiquement humains que la sémantique, la persuasion dans le discours, le comportement social, les passions collectives, ou la diffusion des croyances dépendent de principes généraux présidant au fonctionnement de l’esprit humain.

En 1871, Darwin écrit que selon lui, il n’y a pas de différences fondamentales dans les capacités mentales entre l’Homme et les mammifères supérieurs. Dans les dernières décennies, cette revendication a mené à de nombreuses recherches empiriques qui, dans l’ensemble, n’ont fait qu’appuyer l’hypothèse de Darwin. Cependant, les capacités mentales sont particulièrement difficiles à étudier et, jusqu’à récemment, la recherche sur le sujet n’avait que très peu progressé. Un objectif principal de nos recherches est alors d’explorer et de comprendre les origines biologiques des différents mécanismes nécessaires à la langue et à la culture. Pour parvenir à nos buts, nous étudions principalement les primates non-humains dans leurs habitats naturels.

Plus d’informations :

  • Laboratoire de cognition comparée
  • Prof. Klaus Zuberbühler

Le groupe de recherche Cognition, Société, Culture concentre son activité sur les processus qui sous-tendent la diffusion des croyances. Il s’intéresse d’une part aux différents facteurs qui influencent la confiance dans le témoignage d’autrui, et d’autre part aux mécanismes métacognitifs qui régulent la confiance dans ses propres représentations mentales. Les recherches aussi bien expérimentales qu’ethnographiques de ces phénomènes attribuent un rôle central au développement cognitif et social des enfants .

Plus d’informations :

  • Anthropologie cognitive et sciences de la communication
  • Prof. Fabrice Clément

Le groupe de recherche Langage, sens, cognition s’intéresse à la manière dont l’esprit tire du sens à partir des stimuli langagiers. Ses membres sont linguistes, spécialisés en sémantique, pragmatique et analyse du discours. Les recherches menées par le groupe s’étendent sur un terrain qui va de l’analyse micro en linguistique (temps verbaux, modalité, évidentialité) à des problématiques macro en analyse du discours (cognition et persuasion) en passant par des problèmes comme l’ironie et le discours rapporté.

Plus d’informations :

  • Linguistique générale, discours, cognition
  • Prof. Louis de Saussure

Activité de tous les jours, la conversation est coordonnée de manière minutieuse entre les individus qui y participent et qui construisent et maintiennent une représentation partagée de celle-ci. Combinant méthodes expérimentales et études de terrain, le groupe de recherche étudie ces processus de coordination en analysant les différents signaux utilisés, qu’ils soient d’ordre linguistique ou non-verbal (gestes, regard).

Il s’intéresse également à la diffusion des croyances. Les idées et les croyances sont transmises en communiquant. Lors de cette transmission, elles sont souvent transformées. Les études du groupe portent sur les facteurs qui favorisent la transmission de croyances de type différent (rumeurs, légendes urbaines, représentations sociales) et les processus de transformation de contenu.

Plus d’informations :

  • Institut de psychologie du travail et des organisations
  • Prof. Adrian Bangerter

La coopération au sein d’une espèce et entre les espèces (mutualisme) constitue le point central de l’étude du groupe de recherche. Il se penche principalement sur le mutualisme chez les espèces marines, notamment le nettoyage réciproque, sur la chasse collaborative chez les poissons, mais aussi sur le cas des singes vervets. Les recherches visent à structurer la coopération sur les modèles de théorie des jeux et à les affiner en collaboration avec des théoriciens. Une attention particulière est apportée aux liens entre la théorie des jeux, la cognition animale et l’endocrinologie comportementale. La prise de décisions dans le contexte de stratégies sociales constituera un sujet d’étude important à l’avenir.

Plus d’informations :

  • Laboratoire d’éco-éthologie
  • Prof. Redouan Bshary

Le groupe Pragmatique, tromperie et cognition sociale se concentre sur l’étude de la pragmatique et de ses interfaces avec d’autres systèmes cognitifs, notamment avec la théorie de l’esprit et la vigilance épistémique. Le groupe étudie le rôle de la confiance et du ‘face-management’ dans l’interprétation du langage et la formation de croyances. Nous combinons des approches théoriques et expérimentales pour examiner divers phénomènes pragmatiques (contenus implicites, langage figuré, marqueurs d’engagement, etc.) et les fondements socio-cognitifs de leur développement, de la petite enfance à l’âge adulte.

Plus d’informations :

  • Anthropologie cognitive et sciences de la communication
  • Prof. Diana Mazzarella

Historique

Le centre de sciences cognitives de l’Université de Neuchâtel a commencé son activité en janvier 2011. Il a été fondé conjointement par les professeurs Fabrice Clément et Louis de Saussure qui le dirigent actuellement. Il profite d’un vaste réseau de collaborations interdisciplinaires aussi bien à l’intérieur de l’Université de Neuchâtel qu’en Suisse et à l’étranger

UniNews N°24

Master in cognitive science

Master en Sciences Cognitives

Ce master interfacultaire – Faculté des lettres et sciences humaines et Faculté des sciences – se fonde sur une conception naturaliste de l’homme, qui situe celui-ci comme une espèce animale particulière inscrite dans l’évolution.

En savoir plus Présentation Master
Dan Sperber : Ostension, interpretation, and trust in an early developmental perspective.

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