Depuis plusieurs décennies, l’approche de la communication est devenue centrale dans la compréhension de l’humain et de ses relations. Elle a connu un renouveau spectaculaire avec l’émergence des sciences cognitives, nées d’un rapprochement entre les perspectives naturalistes développées dans plusieurs disciplines clé: philosophie, psychologie, linguistique, anthropologie, informatique, notamment autour de techniques et méthodologies expérimentales nouvelles.
Elles tournent aujourd’hui autour de questionnements fondamentaux: comment l’intercompréhension émerge-t-elle et comment l’esprit reconstruit-il les intentions d’autrui: selon quels indices et en suivant quelles heuristiques? Selon quelles déterminations les humains modifient-ils leur système de croyance? Comment fonctionne la persuasion – et donc, comment s’en protéger? Comment ajustons-nous nos comportements dans le monde social? S’agit-il de coordination, de compétition, de coopération? D’une articulation entre ces différentes possibilités?
Telles sont quelques-unes des questions posées en sciences de la communication et de la cognition, filière qui étudie la nature, la structure et les fonctions de la communication, notamment sous ses aspects socio-communicatifs, langagiers et cognitifs, ainsi que les nombreux processus communicationnels qui nous permettent de « faire société ».