Communiqué

Dies academicus 2011 : le rôle de l'Université et son engagement dans la Cité

05 novembre 2011

L’aula des Jeunes-Rives était bondée ce matin pour le traditionnel Dies academicus. La voix de l’Université était portée par la rectrice, Mme Martine Rahier, par le président du Conseil de l’Université, M. Dick Marty et par une jeune assistante doctorante en sciences économiques, Mlle Sandra Gogniat. Le Canton était représenté par le Conseiller d’Etat M. Philippe Gnaegi, chef du DECS. Tous les orateurs ont souligné le rôle essentiel de l’Université et de son engagement dans la Cité. Le chef du DECS, M. Philippe Gnaegi, a saisi cette opportunité pour annoncer que le Conseil d’Etat renouvelait sa confiance en la rectrice, Mme Martine Rahier, et lui confiait un second mandat de quatre ans à la tête de l’Université de Neuchâtel dès août 2012. A l’issue de la cérémonie, quatre éminentes personnalités, MM. Raymond Trousson, Ghislain de Marsily, Giorgio Malinverni et Wayne Arthur Fuller ont reçu le titre de docteur honoris causa de l’Université de Neuchâtel.

Plus de 400 personnalités du monde académique, politique, économique et culturel étaient réunies ce matin à l’aula des jeunes-Rives pour célébrer le traditionnel Dies académicus, la journée officielle de l’Université de Neuchâtel.

L’occasion pour les orateurs de rappeler le rôle primordial de l’Université dans la Cité : « Nous vivons dans un pays privilégié. La formation supérieure y est de très haute qualité. La recherche demeure une richesse à préserver. Dans ce contexte, l’Université joue un rôle essentiel, dans tout le pays, y compris à Neuchâtel. », a déclaré la rectrice de l’Université de Neuchâtel, Mme Martine Rahier. « Parce que, ici comme ailleurs, le monde nous questionne et qu’il faut refuser les réponses a priori. A tous ceux qui pensent les réalités simples, nous devons opposer les exigences de la pensée complexe. A ceux qui nourrissent une vision abrupte et réductrice du quotidien, nous proposons de préférer des approches multiples et, peut-être, sans doute, un peu plus difficiles. Cela suppose l’existence de lieux de réflexion libre où il est possible de prendre de la distance. Où il est permis de se donner le temps de la réflexion, de la recherche des causes probables et des conséquences possibles. »

Pour M. Dick Marty, président du Conseil de l’Université « l’Université remplit pleinement sa mission lorsque les hommes et le femmes qui en sortent ont acquis un excellent savoir, mais également l’envie et la curiosité d’aller plus loin, de s’engager, de ne pas être indifférents à ce qui se passe autour d’eux, d’être courageux dans le sens donné à la notion de courage par Jean Jaurès, le courage c’est de chercher la vérité et de la dire

Quant à Sandra Gogniat, représentante du monde estudiantin, elle a insisté elle aussi sur la nécessité de l’engagement, en particulier dans le domaine du développement durable. Mais l’Université ne doit pas faire cavalier seul : « La recherche engagée dans ce domaine doit étroitement collaborer avec les acteurs économiques, l’Etat et la société civile. »

De son côté, le Chef du DECS, le Conseiller d’Etat Philippe Gnaegi, évoquant la nouvelle loi sur l’Encouragement aux hautes écoles (LEHE) qui entrera prochainement en vigueur, a relevé que  « désormais les hautes écoles sont toutes égales en droit (....) mais que les universités doivent continuer à dispenser une formation à vocation scientifique et se concentrer sur la recherche fondamentale. »

Docteurs honoris causa 2011

Belle illustration de cette vocation dédiée à la science et à la recherche et point culminant de la cérémonie du Dies academicus, la rectrice a remis le titre de Docteur honoris causa de l’Université de Neuchâtel à quatre éminentes personnalités : M. Raymond Trousson, pour la Faculté des lettres et sciences humaines, M. Ghislain de Marsily pour la Faculté des sciences, M. Giorgio Malinverni pour la Faculté de droit et M. Wayne Arthur Fuller, pour la Faculté des sciences économiques.

Faculté des lettres et sciences humaines : M. Raymond Trousson
Professeur émérite à l’Université libre de Bruxelles, actuel directeur de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, M. Raymond Trousson est un spécialiste mondialement reconnu de l’histoire littéraire du 18e siècle. C’est par ses études sur les trois grands hommes de ce siècle - Voltaire, Rousseau et Diderot - qu’il s’est fait le mieux connaître en proposant, entre autres, les meilleures biographies actuelles de ces auteurs. Actuellement, en collaboration avec le professeur neuchâtelois Frédéric Eigeldinger, M. Raymond Trousson travaille à l’édition des œuvres complètes de Jean-Jacques Rousseau, soit 24 volumes annotés, qui paraîtront le 28 juin 2012 à l’occasion du tricentenaire de la naissance du citoyen de Genève et qui feront référence.
 
Depuis vingt ans, entre conférences, ouvertures de colloques et collaborations aux Bulletins de l’Association Jean-Jacques Rousseau (JJR), M. Raymond Trousson travaille étroitement avec la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Neuchâtel.

Faculté des sciences : Ghislain de Marsily
Professeur émérite de l’Université Pierre et Marie Curie et de l’Ecole des Mines de Paris, membre de l’Académie des Sciences, M. Ghislain de Marsily a apporté une contribution exceptionnelle à la science hydrogéologique et à ses enjeux sociaux. Pionnier de l’utilisation des méthodes géostatistiques dans le cadre de la modélisation hydrogéologique, il étend, dans les années 1990, son champ d’étude à l’ensemble du cycle de l’eau. Il coordonne notamment un vaste programme de recherches interdisciplinaire sur le bassin de la Seine, impliquant une quinzaine de laboratoires. Il s’attaque au domaine des eaux continentales. Son concept de parc naturel hydrogéologique vise à protéger la qualité des eaux souterraines pour produire de l’eau potable de qualité sans avoir à la traiter. Le chercheur s’intéresse aussi à l’utilisation des ressources en eau pour alimenter une population mondiale en forte croissance.
 
Depuis de nombreuses années, Ghislain de Marsily entretient des relations étroites de travail avec le Centre d’hydrogéologie et de géothermie de l’Université de Neuchâtel (CHYN).

Faculté de droit : Giorgio Malinverni
Professeur honoraire de la Faculté de droit de l’Université de Genève, juge auprès de la Cour européenne des droits de l’Homme à Strasbourg, M. Giorgio Malinverni est une figure marquante du droit constitutionnel et du droit international. En 40 ans d’enseignement et de recherche universitaire, il a formé et transmis son savoir à des générations d’étudiants. Durant sa carrière, M. Malinverni a œuvré inlassablement pour le respect des droits de l’Homme et de la démocratie, en se consacrant en particulier à la protection des minorités nationales, des libertés et des droits économiques sociaux et culturels. Nombreuses et importantes sont les fonctions qu’il a occupées. Quelques exemples : juriste auprès du Comité international de la Croix-Rouge, membre et vice-président de la Commission de Venise, conseiller international auprès de la Cour constitutionnelle de Croatie.
 
Les liens tissés entre le professeur Malinverni et l’Université de Neuchâtel ont perduré après son accession à la Cour européenne des droits de l’Homme. En sa qualité de juge au titre de la Suisse, il y a régulièrement accueilli les étudiants de la Faculté de droit, dans le cadre du « séminaire de Strasbourg ».
 
Faculté des sciences économiques : Wayne Arthur Fuller
« Distinguished professor » émérite de l’Université d’Etat de l’Iowa, M. Wayne A. Fuller est un statisticien connu et reconnu pour son expertise dans des champs de recherche aussi variés que les séries temporelles, les erreurs de mesure, la théorie de l’échantillonnage et de l’économétrie. Wayne Fuller est le co-inventeur du test d’hypothèse de « Dickey and Fuller », un incontournable universellement connu pour l’analyse des séries chronologiques. Il est aussi l’auteur d’un ouvrage devenu référence dans le domaine des erreurs de mesure. Précurseur dans l’utilisation d’information auxiliaire dans l’estimation par enquête, Wayne Fuller a eu une influence considérable sur la pratique en statistique publique. Durant ces dernières années, les intérêts de M. Fuller se sont de plus en plus portés sur la théorie de l’échantillonnage.
 
Les échanges avec l’Institut de statistique de l’Université de Neuchâtel se sont développés ces dernières années, au fil des rencontres, conférences à Neuchâtel ou jurys de thèse, sur des sujets de plus en plus connexes comme l’échantillonnage équilibré et le calage, ou encore l’estimation dans des petits domaines.

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