Les morilles sont des champignons iconiques qui représentent un intérêt culinaire certain. Malgré cela, comme beaucoup d’autres champignons, leur culture à grande échelle n’est pas assurée. Si la Chine a développé une méthode, celle-ci n’est pour l’heure pas réplicable telle quelle en Europe. Une des raisons pour cela est que la diversité de ces champignons n’est pas encore complètement décrite. De même, un certain nombre de points dans leur cycle de vie ne sont pas encore bien compris et l’importance de ces derniers peuvent varier entre espèces. Ces points incluent les facteurs trophiques, abiotiques et biotiques. Pour cette raison, le laboratoire de microbiologie travaille sur ce champignon à plusieurs échelles et plusieurs niveaux de complexité afin de mieux comprendre le rôle de certains de ces facteurs. En particulier, les axes explorés incluent : une évaluation exhaustive de la biodiversité de ces champignons en Suisse, les besoins écoclimatiques de ces différentes espèces, la caractérisation des formes de carbone et d’azote nécessaires à la croissance des morilles, et les communautés bactériennes et fongiques associées à ce champignon dans le nature et en laboratoire.