Ce projet de recherche vise à développer une stratégie de conservation durable des artefacts archéologiques en fer en utilisant des microorganismes. Une thèse de doctorat explore les propriétés physico-chimiques des microorganismes extrêmophiles, en particulier les levures comme Meyerozyma spp., pour la stabilisation des artefacts en fer contre la corrosion. Un facteur clé de la dégradation de ces artefacts est la contamination par des ions chlorure, qui accélèrent la corrosion et favorisent la formation de produits instables tels que l’akaganéite. Les méthodes de stabilisation conventionnelles utilisent souvent des produits chimiques aux limites d’efficacité et présentent des enjeux environnementaux et de sécurité.
L’approche biologique proposée s’appuie sur la capacité de chelation des ions chlorure du biomasse microbienne et des processus enzymatiques pour éliminer les ions chlorure nuisibles et transformer les produits de corrosion actifs en composés stables tels que la magnétite ou la goethite. L’étude se concentre sur la biomasse de levures mortes, connue pour sa résilience dans des environnements à haute salinité et riches en métaux, et particulièrement adaptée à l’interaction avec les ions chlorure.
La recherche combine des études expérimentales et des techniques avancées de caractérisation des matériaux telles que XRD, FTIR, SEM et la spectroscopie Raman pour optimiser les protocoles de traitement. En élucidant les mécanismes par lesquels la biomasse microbienne stabilise le fer, cette recherche vise à proposer une méthode de conservation innovante et durable, conforme aux politiques des Nations Unies en matière de changement climatique et de sécurité environnementale.
Petrasz, P., Zhioua, S., James, S., Bindschedler, S., Junier, P. & E. Joseph. 2024. Green alternatives for archaeological iron atabilization. Studies in conservation, 1–11.