Quel cursus avez-vous suivi à l’Université de Neuchâtel?
BA en sociologie, histoire et langues et littératures anglaise. MA : Master en sciences sociales, pilier principal sociologie, pilier secondaire Migration et citoyenneté
Avez-vous par la suite suivi d’autres formations dans d’autres universités/hautes écoles (en Suisse ou à l’étranger)?
Je suis actuellement un CAS de praticien formateur pour assurer le suivi des stagiaires dans le cadre de mon emploi. Ce CAS se fait à la HES-SO à Lausanne.
Quel poste occupez-vous actuellement ?
Je suis chargé de projet communautaire avec pourcentage de praticien formateur à Pro Senectute Vaud. Je m’occupe de développement de projets communautaires avec des personnes seniors. L’idée est d’animer une commune qui nous mandate, mais au lieu d’arriver avec un programme défini, nous organisons une enquête, puis des réunions. Cela permet que les participant-e-s proposent eux-mêmes les activités et projets qu’ils souhaitent voir développer et s’y impliquent. Au terme du projet, nous les rendons indépendant-e-s afin que les activités continuent après notre départ. Je suis donc responsable de l’organisation du questionnaire, des séances et des évènements que j’anime également, ainsi que du lien avec les communes et associations opérant déjà sur le territoire. En parallèle, j’ai un pourcentage de praticien formateur car je suis responsable, avec 2 autres collègues, du suivi des stagiaires de notre institution.
Pourriez-vous nous parler un peu plus de votre parcours professionnel, avant votre poste actuel ?
Durant mon master en sociologie et migrations, j’ai effectué un stage qui m’a permis de valider des crédits au sein de Pro Senectute Vaud (où je suis toujours). A la fin de mon stage, j’ai manifesté mon intérêt à rester, et cela a été possible. Je suis donc passé de stagiaire à assistant de projet à 50%, le temps de finir mon master. Suite à cela, le départ d’un collègue m’a permis de récupérer un poste de chargé de projet au sein de notre unité. Au vu des différents profils au sein de notre institution, le stage a été crucial pour moi ainsi que plusieurs de mes collègues afin de trouver un emploi. Je conseille donc vivement les stages vers la fin du parcours universitaire.
Comment avez-vous trouvé votre premier emploi après l’uni ? Avez-vous rencontré des difficultés ? Quelles ressources/personnes ont été cruciales dans votre transition entre la formation et l’emploi ?
Personnellement j’ai eu la chance de pouvoir rester à Pro Senectute. Mon parcours a donc été relativement simple. Je dirais que le stage a été crucial dans mon cas, ainsi que d’avoir la chance d’être tombé dans un lieu qui se veut « formateur » et cherche à garder les personnes au maximum au sein de l’institution.
Auriez-vous des conseils à transmettre aux étudiant·e·s qui finissent maintenant leurs études pour trouver leur premier emploi après l’uni ou plus largement pour leur parcours professionnel ?
Être ouvert à d’autres domaines que ceux qui les intéressent dans l’immédiat. Personnellement, je ne pensais pas continuer à travailler au sein de Pro Senectute, car l’animation n’était pas forcément une option que j’avais envisagée. J’aurais aimé travailler dans des ONGs, en particulier Transparency ou Public Eye par exemple, et faire un travail plus « scientifique ». Mais en découvrant l’animation, j’ai trouvé un métier qui me plaisait beaucoup, très proche du terrain et de la réalité des gens (chose que j’apprécie beaucoup aujourd’hui) et dans lequel j’ai par la suite choisi de rester.
En quoi vos études de sociologie vous sont-elles utiles dans votre travail aujourd’hui ?
Je dirais qu’elles m’ont fourni plusieurs outils très intéressants pour la compréhension du monde. Cela me permet parfois de faire des liens qui me sont utiles dans mon travail. Notamment la compréhension de certains fonctionnements économiques ou dynamiques sociales, que j’utilise encore aujourd’hui. La compréhension de certains phénomènes migratoires aide grandement également. De plus, je dirais que cette volonté de comprendre les différents phénomènes sociaux, me pousse aujourd’hui à me maintenir très au courant de l’actualité et de m’y intéresser de manière un peu plus marquée, par exemple en m’informant plus en détails sur celles-ci qu’en lisant juste le journal. Finalement, les différentes rédactions ont rendu relativement facile le travail administratif actuel que je dois effectuer, ainsi que les connaissances dans la gestion d’entretiens et questionnaires, qui m’ont également beaucoup servi.
Pour terminer, auriez-vous un petit message encourageant pour les futur-e-s étudiant-e-s en sociologie ?
Les études de sociologie sont un bon moyen de s’insérer dans le marché du travail et offrent de bons outils pour celui-ci. Je vous conseille d’être ouverts à des expériences que vous n’avez peut-être pas envisagées. Je dirais également que la sociologie peut rester un intérêt fort par la suite, en continuant à s’intéresser à la littérature, comme cela a été le cas pour moi.