Nathalie Widmer

Quel cursus avez-vous suivi à l’Université de Neuchâtel?

BA : Sociologie et Sciences de l’information et de la communication ;
MA : Sciences sociales, pilier sociologie

Avez-vous par la suite suivi d’autres formations dans d’autres universités/hautes écoles (en Suisse ou à l’étranger)?

Je suis actuellement en train de faire un Doctorat en Sciences et sciences du mouvement et du sport à l’Université de Lausanne.

Quel poste occupez-vous actuellement ?

Je suis Collaboratrice scientifique à la Haute école fédérale de sport de Macolin (HEFSM, rattachée à l’Office Fédéral du Sport) au sein de la section Économie du sport, unité Développement organisationnel.

Mon travail se concentre principalement sur la recherche, avec une partie d’enseignement auprès des étudiant-e-s de Bachelor et de Master de la HEFSM.
Mes recherches portent sur les clubs sportifs, les valeurs et l’égalité, et s’inscrivent également dans le cadre de ma thèse de doctorat à l’Université de Lausanne, qui explore la construction des valeurs chez les enfants et les adolescent-e-s au sein des clubs sportifs en Suisse.

J’ai la possibilité de présenter les recherches que je mène lors de conférences nationales et internationales, et je contribue à l’organisation de certaines conférences en lien avec mes thématiques de recherche.

Pourriez-vous nous parler un peu plus de votre parcours professionnel, avant votre poste actuel ?

Avant de rejoindre la Haute école fédérale de sport de Macolin (HEFSM), j’ai acquis une première expérience dans la recherche en travaillant comme assistante-étudiante à l’Institut de sociologie durant mon Master.

Lors de ma dernière année d’études de Master, j’ai effectué un stage de trois mois au sein de l’équipe d’économie du sport de la HEFSM. Bien que ce stage ne soit pas directement lié à mon parcours académique, il m’a permis d’entrer dans le domaine sportif, un secteur dans lequel je souhaitais évoluer, et d’acquérir une première expérience professionnelle.

Après l’obtention de mon Master, j’ai poursuivi mon parcours avec un stage de Haute école auprès de Jeunesse et Sport, où j’ai travaillé pendant neuf mois. Ce stage, bien que lui aussi éloigné de ma formation en sociologie, m’a offert une opportunité précieuse de développer mon réseau et d’approfondir ma connaissance du secteur.

C’est au cours de cette expérience que j’ai eu l’opportunité de rejoindre la HEFSM en tant que Collaboratrice scientifique, un poste qui correspondait à mon profil et à mon intérêt pour la recherche en sciences sociales appliquée au sport. Bien que je travaille au sein de la section d’économie du sport en ayant effectué un parcours en sociologie, j’ai compris que le nom d’un domaine ne limite pas nécessairement les thématiques de recherche. En effet, mes travaux portent principalement sur des sujets tels que l’égalité, les valeurs et l’inclusion, qui ne relèvent pas directement de l’économie, mais qui trouvent toute leur place dans une approche plus large du management et du développement des organisations sportives.

Comment avez-vous trouvé votre premier emploi après l’uni ? Avez-vous rencontré des difficultés ? Quelles ressources/personnes ont été cruciales dans votre transition entre la formation et l’emploi ?

Lors de ma dernière année de Master, j’ai trouvé mon premier stage grâce à mon directeur de mémoire, à qui j’avais exprimé mon intérêt pour le domaine sportif. Grâce à son réseau, j’ai pu intégrer la section d’économie du sport de la HEFSM pour un stage de trois mois. Cette première expérience m’a permis d’établir des contacts qui ont ensuite facilité mon accès à un deuxième stage, cette fois au siège principal de Jeunesse et Sport à l’Office fédéral du sport de Macolin. Pour ce poste, j’ai suivi un parcours classique, en passant par un concours et un entretien.

J’ai eu la chance de ne pas rencontrer de difficultés particulières dans ma transition entre la formation et l’emploi, mais je peux affirmer que les relations établies dans le milieu ont joué un rôle clé dans l’obtention de mon poste actuel.

Auriez-vous des conseils à transmettre aux étudiant·e·s qui finissent maintenant leurs études pour trouver leur premier emploi après l’uni ou plus largement pour leur parcours professionnel ?

Après un parcours universitaire en sciences sociales, je pense qu’il est essentiel de débuter sa carrière par un stage. Cela permet d’acquérir des compétences pratiques que l’université n’offre pas forcément et de mieux comprendre le fonctionnement du monde professionnel. Un autre conseil que je donnerais est d’exploiter au maximum son réseau et ses contacts, car les opportunités viennent souvent grâce aux personnes que l’on connaît.

Enfin, il est rare de trouver directement le poste idéal après l’université. L’important est d’entrer dans le monde du travail, sous une forme ou une autre, car il est ensuite bien plus facile d’orienter sa carrière dans la direction souhaitée une fois que l’on a déjà un pied dans le domaine.

En quoi vos études de sociologie vous sont-elles utiles dans votre travail aujourd’hui ?

Mes études en sociologie m’ont permis de développer un regard critique, une manière d’analyser le monde et d’aborder les problématiques avec une approche réflexive. Cette capacité est précieuse non seulement dans ma vie professionnelle, mais aussi dans ma vie personnelle.

D’un point de vue professionnel, la sociologie m’a apporté une solide base méthodologique pour la recherche. Comme mon travail actuel repose principalement sur la recherche, cette formation m’a donné les outils nécessaires pour comprendre et appliquer différentes méthodologies, que j’ai aujourd’hui l’opportunité d’approfondir et d’adapter à mes thématiques d’étude.

Pour terminer, auriez-vous un petit message encourageant pour les futur-e-s étudiant-e-s en sociologie ?

Soyez curieux-ses, explorez au maximum les différents domaines qui vous intéressent. Si plusieurs sujets attirent votre attention, ce n’est pas un problème – bien au contraire ! Vous trouverez sûrement le moyen de les approfondir et de faire des liens entre eux.
N’hésitez pas à solliciter vos responsables, à leur demander des conseils ou du soutien pour trouver un premier stage. Ils et elles sont là pour vous accompagner et vous aider à construire votre parcours. Profitez de cette opportunité pour apprendre, expérimenter et tracer votre propre voie !

Collaboratrice scientifique à la Haute école fédérale de sport de Macolin