The Defence-First Approach to Responsibility

Deux postes liés à ce projet sont actuellement ouverts.Ils pourraient être occupés par deux doctorants, deux post-doctorants ou un de chaque.

Pour plus de détails, consultez https://philjobs.org/job/show/25822 (pour le poste de doctorant) et https://philjobs.org/job/show/25826 (pour le poste de post-doctorant).

Les défenses expliquent pourquoi un sujet n'est pas coupable, ou est moins coupable. Elles vont de la fatigue à la coercition, de l'ignorance à la légitime défense, de la nécessité à la démence. Mais elles peuvent être catégorisées en trois groupes : les justifications, les excuses et les exemptions. Une personne est justifiée lorsqu'elle n'a rien fait de mal ; excusée lorsqu'elle a commis une erreur mais n'avait pas de mauvaises intentions ; et exemptée lorsque son handicap ou son incapacité rend son acte moins moralement significatif. Les défenses sont une monnaie courante dans nos interactions quotidiennes et dans le droit. Et pourtant, leur étude n'a pas eu l'intérêt de beaucoup de philosophes mporaux, à l'exception notable d'Austin (1956), Strawson (1962), et plus récemment Watson (1996), Baron (2005; 2007), McKenna (2005) et Hyman (2013; 2016). Bien qu'ils utilisent très fréquemment des termes comme 'excuser' et 'justifier', ils n'ont pas encore exploté le potentiel philosophique des défenses.

Ce projet vise à utiliser les défenses pour aborder des questions liées à la responsabilité, et plus spécifiquement des questions en lien avec la culpabilité. L'approche standard (par exemple, Fischer et Ravizza 1998; Nelkin 2011) identifie d'abord les conditions de culpabilité ou de responsabilité, telles que le choix et la connaissance, puis applique ces conditions à des questions plus concrètes sur qui est responsable de quoi. Notre approche procède dans le sens inverse. Au lieu de se demander si une condition X est nécessaire pour la responsabilité, nous nous demandons si l'absence de cette condition X excuse, c'est-à-dire si elle fournit une défense telle qu'une justification, une excuse ou une exemption. Par exemple, au lieu de se demander si le choix explicite est nécessaire pour la responsabilité, nous demandons d'abord si le fait de ne pas avoir choisi explicitement justifie, excuse et exempte. Si la réponse est "non" pour chacun, alors le choix explicite n'est pas nécessaire pour la responsabilité (ou la culpabilité). La principale contribution de cette méthode est de transformer des questions épineuses en trois questions plus abordables.

Le projet examine d'abord la nature de chaque type de défense. Le but spécifique est de défendre une théorie simple mais plausible des justifications, des excuses et des exemptions, où chacune peut être complète ou partielle et où chacune joue un rôle distinct. Armés de cette théorie, nous abordons (au moins) trois des questions les plus importantes sur la responsabilité dans la littérature contemporaine :

Pour être responsable d'un acte moralement répréhensible...

(1) Devons-nous être responsables de notre caractère ?

(2) Cet acte doit-il être le résultat d'un choix explicite de notre part ?

(3) Cet acte aurait-il pu être évité ?

Chaque question touche un thème majeur, respectivement : l'histoire, le choix et les alternatives. La défense en premier lieu peut fournir des réponses affinées en évaluant si chaque défense est concernée par l'histoire, le choix et le déterminisme. Le résultat attendu est une réponse positive à chaque question, la première (l'histoire) en raison des exemptions, la deuxième (le choix) en raison des excuses, et la troisième (les alternatives) en raison des justifications.

Description complète du projet

Responsable : Prof. Simon-Pierre Chevarie-Cossette

Le projet est financé par le FNS.