27 août 25

Moisson de résultats encourageants pour Terres Vivantes

Communiqué de presse

Terres Vivantes, une initiative regroupant des exploitations agricoles de l’Arc jurassien, des scientifiques et des vulgarisateurs agricoles, a livré mardi soir à Courtételle (JU), au terme de six ans de travaux, des résultats encourageants visant à mieux préserver les sols. L’Université de Neuchâtel y a participé par le biais du Centre d'excellence pour des systèmes agroécologiques durables (CEDD-Agro-Eco-Clim) et du Laboratoire d’écologie fonctionnelle (Groupe Pédofaune).

Initié le 1er janvier 2019 et clôturé le 31 décembre 2024, le projet Terres Vivantes a impliqué 85 exploitations agricoles du Jura et du Jura bernois. Objectif ? Appliquer des mesures issues de l’agriculture de conservation pour améliorer la qualité des sols.
Ce projet a été rendu possible grâce à la participation active des agricultrices et agriculteurs, des conseillères et conseillers de la Fondation Rurale Interjurassienne (FRI), des scientifiques, ainsi qu’au financement de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG), des cantons de Berne et du Jura.

Réponse adaptée

Terres Vivantes a permis aux agricultrices et agriculteurs, par des évaluations simples, d’effectuer une appréciation de leurs sols et d’en déduire une réponse adaptée à leur situation propre. Les scientifiques et les conseillères et conseillers agricoles étaient à disposition pour former, orienter et valider les choix opérés par les agricultrices et agriculteurs.

La restitution des résultats aux responsables d’exploitations agricoles s’est tenue en présence des partenaires scientifiques du projet, dont Agroscope, l’Université de Neuchâtel, la Haute école du paysage, d'ingénierie et d'architecture de Genève (HEPIA) et le bureau de conseil EnviBioSoil. Les résultats obtenus concernent aussi bien les domaines des sciences sociales que ceux de la physique et de la biodiversité des sols. Ils ont permis d’ancrer l’agriculture jurassienne dans une dynamique de durabilité.

Inventaire unique

L’organisation en « LivingLab » (« laboratoire vivant ») était une première pour la FRI, mais probablement pas une dernière tant les bénéfices sont intéressants.  Ainsi, un inventaire unique sur la qualité des sols, sur la diversité des vers de terre et des carabes de la région a pu être réalisé. « Nous avons notamment eu l’occasion de découvrir des espèces de carabes méconnues dans le nord du Jura ou encore de constater que la diversité spécifique des vers de terre était très bonne », se réjouissent les responsables du projet.

Les agricultrices et agriculteurs ont significativement gagné en confiance dans leurs compétences à évaluer la qualité du sol. Les nombreuses occasions d’échanger entre pair-e-s et avec les partenaires ont été un point fort du projet. Seul bémol, le peu d’évolution dans la qualité physique des sols qu’il faut nuancer avec le peu de temps à disposition pour observer une amélioration.

Cette méthode de travail en partenariat tripartite apporte une plus-value importante pour la connaissance scientifique. « Nous avons globalement atteint nos objectifs, malgré quelques défis », concluent les responsables de Terres Vivantes.  

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