Actuellement affilié à la Chaire d’Histoire Contemporaine de l’Université de Neuchâtel, Ricardo Borrmann travaille sur le projet « Neuchâtel face à la colonisation : circulations, intrications et mémoire », sous la supervision des professeurs Kristina Schulz et Matthieu Gillabert, financé par la Fondation Nationale Suisse de la Recherche Scientifique (FNS). Le projet a pour objectif d’étudier l’implication de Neuchâtel dans l’esclavage et la traite négrière.
Ricardo Borrmann est titulaire d’une licence en sciences sociales de l’Universidade Federal do Rio de Janeiro (UFRJ) et d’une maîtrise en théorie politique et histoire de l’Universidade Federal Fluminense (UFF). Il détient un doctorat en histoire culturelle et en histoire des sciences de l’Université de Munich (Ludwig-Maximilians-Universität München, LMU). Sa thèse de doctorat, publiée en 2018 par Franz Steiner Verlag (Beiträge zur Europäischen Überseegeschichte), s’intitule Tobias Barreto, Sílvio Romero und die Deutschen: Die Rezeption deutschsprachiger Autoren in der brasilianischen Rechtsgeschichte (1869-1889).
En 2018, il a été Visiting Research Fellow au Zentrum für Medien-, Kommunikations- und Informationsforschung (ZeMKI) de l’Université de Brême, et il est, jusqu’à aujourd’hui, membre du Lab Audio-visuelle Medien und Geschichtsschreibung, dirigé par la professeure Delia González de Reufels (Chaire d’Histoire de l’Amérique latine). La même année, il a également été enseignant à la faculté des sciences sociales et des sciences culturelles, où il a donné des cours sur l’histoire de l’eugénisme et des médias en Amérique latine.
Jusqu’en 2023, il a travaillé en tant qu’enseignant et chercheur postdoctoral à la Chaire d’Histoire de l’Amérique latine du Département d’Histoire de l’Université de Brême. Son projet de recherche postdoctoral portait sur la reconstruction du réseau intellectuel transnational et latino-américain du critique cinématographique brésilien Paulo Emílio Salles Gomes (1916-1977), financé par le Fonds de Développement de la Recherche Centrale (CRDF) de l’Université de Brême pour les jeunes chercheurs-doctorants.
En tant qu’assistant de la professeure Delia González de Reufels (Chaire d’Histoire de l’Amérique latine), il a participé au projet « Win a Tutor: Didaktische E-Learning-Anwendungsszenarien » au Centre de Multimédia en Enseignement (ZMML), visant à utiliser les nouvelles technologies numériques et des vidéos explicatives dans l’enseignement de l’histoire. Il a également occupé le poste de coordinateur du programme Erasmus au Département d’Histoire de l’Université de Brême.
Au Brésil, il a travaillé comme assistant de recherche au Laboratório Cidade e Poder (LCP/UFF) – coordonné par les professeurs Gizlene Neder et Gisálio Cerqueira Filho – et comme assistant éditorial pour Passagens – Revue Internationale d’Histoire Politique et Culture Juridique. Il fait aujourd’hui partie du Comité Éditorial de cette revue ainsi que de celui de Direito em Movimento. Il est également chercheur associé au Laboratório Cidade e Poder (LCP/UFF) et membre associé de l’Association Nationale de Recherche Universitaire en Histoire (ANPUH) depuis 2009, ainsi que de la Latin American Studies Association (LASA).
À partir de 2023, il occupe le poste de chercheur collaborateur au NUPEPAJ – Núcleo de Pesquisas em Políticas Públicas e Acesso à Justiça de l’École des Magistrats de l’État de Rio de Janeiro (EMERJ) au Brésil, avec des fonctions de consultant.
En 2024, il a été Postdoctoral Research Fellow au German Historical Institute, où il a mené des recherches d’archives à New York pour son deuxième livre. D’octobre 2024 à mars 2025, il remplacera la professeure Delia González de Reufels à la Chaire d’Histoire de l’Amérique latine à l’Université de Brême.
Son sous-projet porte sur les « Migrations et enchevêtrements économiques entre le Pays de Neuchâtel et l’Atlantique colonial (1800-1920) ». Ce projet combine une approche quantitative et micro-historique, explorant la circulation des biens, des capitaux et des personnes à travers des documents inédits et des études sur l’émigration, en mettant l’accent sur les obstacles et les échecs.
Le projet s’appuie sur une analyse quantitative et qualitative de la correspondance, s’inspirant des recherches en histoire transnationale des migrations, et utilise des documents privés et comptables des archives neuchâteloises, ainsi que des sources d’outre-mer partagées par les partenaires du projet. L’approche micro-historique, inspirée par l’article de Ginzburg (2005) sur Jean-Pierre Purry, vise à comprendre l’environnement social et cognitif des acteurs impliqués.
Les principales questions du projet sont les suivantes : (a) quels sont les principaux produits et capitaux exportés de Neuchâtel vers l’espace atlantique ? Quels produits et gains financiers reviennent de cet espace vers Neuchâtel, et quels sont les relais commerciaux et financiers impliqués ? (b) Quels réseaux (familiaux, commerciaux, protestants) influencent la reproduction des trajectoires ? Quels sont les objectifs des acteurs derrière l’acquisition de propriétés, et quelles sont les retombées économiques, intellectuelles et culturelles pour Neuchâtel ?
Post-doctorant FNS
Chaire d’histoire contemporaine
Espace Tilo-Frey 1
CH-2000 Neuchâtel