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Frédéric Monachon

Parcours

Tout au long de mon parcours, j’ai développé un intérêt prononcé pour les implications des savoirs dans la société. Après quelques années dans le domaine de la santé, je me suis tourné vers des études académiques en effectuant un bachelor, puis un master en Lettres à l’Université de Lausanne. Mon mémoire en histoire contemporaine - Provenance et émergence du marketing en Suisse romande (1919-1953). L'apparition d'une main politique et socio-technique du marché-retrace la genèse et la promotion de savoirs commerciaux nouveaux dans le contexte de l’entre-deux-guerres. J’ai ensuite opté pour le métier d’enseignant au secondaire 1. Dans le cadre de mes études pédagogiques à la HEP de Lausanne, j'ai réalisé un mémoire professionnel : Faire l’économie de la connaissance. Les savoirs et compétences scolaires de la LEO dans la construction de l’économie vaudoise. Celui-ci explore les liens se tissant entre l'école vaudoise actuelle et l'économie de ce canton.

Recherche

Mon projet de recherche à l’Université de Neuchâtel s’intitule Savoirs ruraux et savoirs savants dans les campagnes vaudoises (1803-1848) : circulations et conflits.

La période du début du XIXe siècle (1803-1848) dans le canton de Vaud offre un cadre de réflexion stimulant pour étudier l'antagonisme de connaissances liées à l'utilisation de l'environnement. Ce territoire, récemment devenu indépendant, connaît alors plusieurs bouleversements institutionnels au cours desquels l'agriculture émerge comme un enjeu central. En effet, à ce moment, on assiste à de profondes transformations du monde rural (organisation et gestion des terres, apparition de nouvelles charrues, élaboration d’un code rural). Or, ces changements n’adviennent pas selon une logique purement verticale, descendante, étatique, mais découleraient également d’échanges et de conflits entre des savoirs savants, portés par des hommes de lettres, et des connaissances rurales issues de la vie en communauté à la campagne. Leurs interactions passent par des techniques discutées et des objets parfois repensés, à l’instar de la charrue. L’influence de ces techniques et objets sur les métamorphoses agraires de cette période, d’une part, et, sur la circulation des savoirs qui s’y rapportent, d’autre part, constitue un point d’interrogation important de mon travail.