Thèses soutenues

Overcoming Oneself, the World and Others: Effort as the Agonistic Face of Agency

Thèse soutenue le vendredi 16 janvier 2025, à la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Neuchâtel, sous la direction du Professeur Oliver Massin de l’Université de Neuchâtel.

Things could not have been otherwise

Thèse soutenue le vendredi 19 septembre 2024, à la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Neuchâtel, sous la direction du Professeur Olivier Massin de l’Université de Neuchâtel.

Résumé :

Dans la philosophie occidentale contemporaine, il est presque incontesté que certaines choses pourraient être au moins quelque peu différentes de ce qu’elles sont. Je remets en question ce point de vue standard. Je prétends que rien ne peut être autrement, c’est-à-dire que tout est nécessairement ce qu’il est.

Une analyse de la notion de manière en termes de relation de spécification

Thèse soutenue à l’Université de Neuchâtel, le 9 mai 2022, sous la direction du Professeur Daniel Schulthess.
Texte intégral en open access:
Vuille, A. (2024). Qu’est-ce qu’une manière? Une approche métaphysique et linguistique. Epistémé. https://doi.org/10.55430/8025VA01

La singolare pluralità dei beni sociali – Ontologia sociale e dilemmi collettivi

Thèse soutenue le vendredi 18 mars 2022, à la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Neuchâtel, sous la direction du Professeur émérite Daniel Schulthess de l’Université de Neuchâtel.

Adam Ferguson et la société commerçante.

Une réflexion sur l’ordre social à l’orée de la modernité industrielle.

Thèse soutenue avec succès à Paris, le 6 décembre 2021, réalisée en cotutelle sous la direction des professeurs Laurent Jaffro (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et Daniel Schulthess (Université de Neuchâtel)

Pietro Pomponazzi (14601525) et la question de l’immortalité de l’âme.
Philosophie naturelle et théologie face aux limites de la connaissance

Thèse soutenue le vendredi 24 septembre 2021, à la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Neuchâtel, sous la direction du Professeur émérite Daniel Schulthess de l’Université de Neuchâtel.

La philosophie spéculative de Charles Secrétan

Thèse soutenue avec succès à Neuchâtel,  le 11 juin 2021, en cotutelle sous la direction des professeurs Daniel Schulthess (Université de Neuchâtel) et Jad Hatem (Université de Saint-Joseph, Beyrouth)

L’action humaine et le contraste « de plein gré » (hekôn) / « malgré soi » (akôn) chez Platon entre Protagoras et République

Thèse soutenue à l’Université de Neuchâtel, le 02 juillet 2020,  sous la direction du professeur Daniel Schulthess (Université de Neuchâtel).

Une défense du moralisme. Contre l’égoïsme méthodologique et
l’adaptation des normes morales aux motivations humaines

Thèse soutenue à l’Université de Neuchâtel, le 11 juin 2020,  sous la direction du professeur Richard Glauser (Université de Neuchâtel).

Haecceitism as a Theory of Individual Essences

Thèse soutenue à l’Université de Neuchâtel, le 11 juillet 2019, et réalisée en cotutelle sous la direction des professeurs Fabrice Correia (Université de Genève) et Olivier Massin (Université de Neuchâtel).

Résumé :

Maria Scarpati’s thesis deals with the debate that opposes two metaphysical views: Haecceitism and anti-Haecceitism. Roughly speaking, according to anti-Haecceitists everything about reality is determined by the qualitative character of reality itself, while Haecceitists deny that this is the case.

The thesis has two main goals. The first is to formulate and defend a novel way to understand the two views in question. The second is to defend a form of Haecceitism that the author calls ‘Austere Haecceitism’.

The first goal is pursued by taking the typical rationale behind anti-Haecceitism as guide. This rationale has it that if Haecceitism is true then cases of primitive identity can possibly arise and that said cases are for some relevant reason unacceptable.

Scarpati argues that a proper form of anti-Haecceitism about the Ks (i.e., the things of a certain class) must rule it out that any of the Ks possibly has primitive thisness. Since if something fails to have primitive thisness it must have what Scarpati calls a ‘qualitative minimal individual essence’, anti-Haecceitism about the Ks in her sense entails that every K has a qualitative minimal individual essence. This entails, in turn, that the Ks respect a strong version of PII, the Principle of the Identity of Indiscernibles.

The final part of the thesis is devoted to Scarpati’s case against anti-Haecceitism and for Austere Haecceitism.

Against some attempts to reject both Haecceitism and PII, Scarpati contends that (i.) a proper framing of the present debate must indeed characterize anti-Haecceitism as a view that claims that at least the fundamental entities must fail to have primitive thisness, and (ii.) anti-Haecceitism about the Ks is indeed committed to the claim that such things respect strong PII. She then provides reasons to think that such a commitment should be regarded as a serious drawback of that view.

Austere Haecceitism about the Ks is then characterized as a view that holds that some Ks have no qualitative minimal individual essence and that no K has a haecceity. Scarpati defends the claim that Austere Haecceitism is true about at least some Ks. Moreover, she holds that some such entities have strongly primitive thisness. That is, their being the very things they are does not consist in and is not determined by anything else at all. After recollecting the main tenets of her view, Scarpati defends them and the tenets of a weaker form of Austere Haecceitism, which they include, from some objections that may be raised against it.

La constitution malebranchiste de la conscience sensible

Thèse soutenue à l’Université de Neuchâtel, le 15 janvier 2016, et réalisée en cotutelle sous la direction des professeurs Denis Kambouchner (Université de Paris Sorbonne-Paris I) et Richard Glauser (Université de Neuchâtel).

L’opposition public-privé

Thèse soutenue à l’Université de Neuchâtel, le 13 novembre 2015, sous la direction du professeurDaniel Schulthess (Université de Neuchâtel).

Résumé :

Cette thèse est une théorie générale de l’opposition public-privé. En cela, elle vise à exposer la signification des mots «public» et «privé», à montrer qu’ils s’articulent en une opposition, à montrer comment cette opposition est l’élément fondamental d’une réalité institutionnelle précise, ainsi qu’à montrer que cette réalité a «république» pour nom. Pour atteindre de tels objectifs, cette thèse postule l’existence de trois relations humaines génériques, sous lesquelles toutes les autres sont donc subsumées : la confiance véritable (relation égalitaire dans laquelle aucun pouvoir ne s’exerce), la confiance raisonnée (relation égalitaire dans laquelle un pouvoir s’exerce, qu’on peut aussi nommer «fraternité» avec les républicains), et la domination (relation inégalitaire dans laquelle un pouvoir s’exerce). L’idée générale est que l’opposition public-privé institutionnalise des relations humaines. Ainsi, la vie publique se définit par une de ces relations ; la vie privée par une autre. Cette thèse est divisée en trois parties. La première, «Histoire», porte sur les origines de l’opposition public-privé en Grèce, ainsi que sur la république romaine. S’y trouve par ailleurs un examen des changements intervenus à l’époque moderne, qu’on peut résumer à l’introduction de l’égalité privée dans les républiques, c’est-à-dire de la confiance véritable dans la sphère privée. La deuxième partie, «Fondements», porte sur l’arrière-fond logique, sémantique et métaphysique de l’opposition public-privé. Elle débouche dans un premier temps sur la théorie institutionnelle de cette opposition. Dans un second temps, cela nous permet d’appréhender la vie publique, la vie privée et la propriété en tant qu’institutions, ainsi que les descriptions et définitions des vies publique et privée. La troisième partie, «Politique», est plus spéculative. Elle consiste en la déduction des régimes politiques, en tant qu’ils sont des manières dont le pouvoir politique s’exerce. Cette réflexion conduit notamment à définir la république par la coexistence de la puissance publique et des pouvoirs privés.

 

Spinoza on Emotion and Akrasia

Thèse soutenue à l’Université de Neuchâtel, le 02 novembre 2015, sous la direction du professeurRichard Glauser (Université de Neuchâtel).

Résumé :

The objective of this doctoral dissertation is to interpret the explanation of akrasia that the Dutch philosopher Benedictus Spinoza (1632-1677) gives in his work The Ethics. One is said to act acratically when one intentionally performs an action that one judges to be worse than another action which one believes one might perform instead. In order to interpret Spinoza’s explanation of akrasia, a large part of this dissertation investigates Spinoza’s theory of emotion. The first chapter is introductory and outlines Spinoza’s categorisation of mental states and his conception of the relation between the mind and the body. The second chapter deals with Spinoza’s epistemology and the relation between cognitive mental states and states of the brain. The third chapter argues that Spinoza holds that emotions are non-cognitive mental states that are caused by cognitive mental states. The fourth chapter interprets Spinoza’s discussion of the emotions of Joy and Sadness insofar as they are mental states. The fifth chapter suggests that when Spinoza says that the power of our body is increased or decreased when we are joyful or sad, he means that when we are joyful or sad then, at the same time, our heart and perhaps the organs of our digestive system are affected in such a way that our bodily health is increased or decreased. The sixth chapter points to three problems that concern Spinoza’s definitions of the psychophysical states of pleasure, pain, cheerfulness and melancholy, and offers slightly altered definitions of these states. The seventh chapter interprets the various aspects of Spinoza’s conception of the emotion of Desire, both insofar as it is a state of the mind and insofar it is a state of the body, as well as the relation between the emotion of Desire and man’s striving for self-preservation. The eighth chapter discusses what Spinoza writes on the strength of emotions and the way in which we make value judgments in order to finally interpret why it is, according to Spinoza, that ‘we so often see the better for ourselves but follow the worse’.

Descartes et la question de la civilité. La philosophie de l’honnête homme

Thèse soutenue à l’Université de Neuchâtel, le 26 septembre 2014, et réalisée en cotutelle sous la direction des professeurs Denis Kambouchner (Université de Paris Sorbonne-Paris I) et Richard Glauser (Université de Neuchâtel).

Le héros de la liberté : les aventures philosophiques de Caton au Moyen-Age latin, de Paul Diacre à Dante.

Thèse soutenue à l’Université de Paris 4, le 10 décembre 2010 et réalisée en cotutelle sous la direction des professeurs Ruedi Imbach (Université de Paris Sorbonne-Paris IV) et Daniel Schulthess (Université de Neuchâtel).

Texte intégral sur Rero

Résumé :

Cette étude se propose d‟analyser la réception médiévale du personnage de Caton d‟Utique, philosophe stoïcien et citoyen romain engagé dans la défense des institutions républicaines durant la période de la seconde guerre civile, qui se suicida après la victoire de Jules César (46 av. J.-C.). Concentrant, dans un premier temps, notre intérêt sur le Catone dantesco, et en particulier sur le portier du Purgatorio de la Commedia, il a semblé pertinent de remonter le cours du temps afin d‟étudier les potentielles sources de la figure catonienne élaborée par Dante (1265-1321). Ce projet a conduit à réévaluer l‟image du Romain dessinée par les auteurs antiques (Ier s. av. J.-C.-VIIe s. ap. J.-C.), puis à découvrir les contours de celle tracée par les auteurs médiévaux (VIIIe s. ap. J.-C.-1320). Cet imposant parcours s‟est organisé autour d‟une quadruple interrogation concernant la pensée médiévale : quel rôle y joue l‟exemplarité ? quelle place revient à Rome et aux Romains ? comment sont traitées les questions de la liberté et du suicide ? comment répond-on au problème du salut des païens antiques ?

Penser par l’exemple

Thèse soutenue à l’Université de Paris 4, le 9 décembre 2010 et réalisée en cotutelle sous la direction des professeurs Ruedi Imbach (Université de Paris Sorbonne-Paris IV) et Daniel Schulthess (Université de Neuchâtel).

Résumé :

Dans le De constancia sapientis, Sénèque formule le portrait d’un sage que l’injustice et l’outrage n’affectent pas. Selon le Commentaire au livre de la Sagesse de Robert Holkot (OP + 1349), cette description conceptuelle définit la notion de sagesse présente dans le livre biblique. Ainsi, dans les années 1336-1338, le sage stoïcien est-il figuré, dans une exégèse biblique, comme l’exemple même de sagesse. Partant, la thèse s’attache à retracer l’élaboration de cette figure sapientielle au prisme du prologue du Commentaire au livre de la Sagesse. Elle en analyse l’enjeu conceptuel : la revendication d’un modèle de vie chrétien inspiré du comportement exemplaire des philosophes antiques. Dans ce contexte, la figure de Platon acquiert une importance cruciale. Une approche critique de la philosophie comme modèle de vie forme enfin la dernière partie de ce travail. En effet, tant le recours antique et médiéval à l’exemplum que la définition de la philosophie comme manière de vivre prennent appui sur une conception de l’acte moral comme imitation d’un héros (saint, sage, etc.) qu’Immanuel Kant congédie.

La liberté dans la philosophie de Proclus

Thèse soutenue à l’Université de Neuchâtel, le 2 juillet 2010 sous la co-direction des professeurs Dominic O’Meara (Université de Fribourg) et Daniel Schulthess (Université de Neuchâtel).

Résumé :

La question, philosophique et historique qui est à l’origine de ce travail est la suivante : comment peut-on concilier l’acte prétendument libre que semble exiger toute doctrine morale fondée sur la notion de rétribution avec un ordre des choses déterminé par une causalité universelle. Or, dans la philosophie platonicienne d’époque tardive – que nous appelons néoplatonisme –, la question de la liberté humaine s’inscrit dans un système philosophique qui se présente comme un monisme radical, où tout ce qui participe d’une quelconque façon à l’être dépend d’un principe premier unique. Le présent travail est essentiellement consacré à la philosophie de Proclus, philosophe grec platonicien du Ve s. ap. J.-C., païen dans un monde officiellement chrétien ; et cela pour deux raisons, l’une dogmatique ou systématique, l’autre plutôt contingente ; la première, parce que le Diadoque construit, dans la tradition platonicienne, le type de monisme radical que nous cherchions, et qu’il le fait sur un mode principalement rationnel. La seconde raison est liée à la conservation des oeuvres, en particulier d’un opuscule traitant spécifiquement de la question de la liberté, dont le titre peut se traduire ainsi: « Sur la providence, la fatalité et ce qui dépend de nous » (Περὶ προνοίας καὶ εἱμαρμένης καὶ τοῦ ἐφ᾿ ἡμῖν, en abrégé, De providentia). Le hasard de la transmission des textes a voulu que cet ouvrage nous parvienne dans une traduction latine médiévale due au dominicain flamand Guillaume de Moerbeke au XIIIe siècle. La littéralité de cette traduction en rend la lecture difficile, souvent incertaine ; en effet, un mot grec est généralement traduit par un mot latin, d’une façon qui peut paraître assez mécanique. Nous avons entrepris la rétroversion partielle du texte latin en grec pour tous les passages que nous discutons, avec leur contexte. Ce travail figure dans un « dossier philologique » comprenant les rétroversions accompagnées de justifications. La partie historique et philosophique se développe selon un plan qui part de questions plutôt logiques : il convenait en effet d’aborder des problèmes relatifs aux modalités, en particulier le nécessaire et le contingent, et montrer que le contingent n’est pas un vain mot ; il fallait s’arrêter ensuite à la physique où ces modalités trouvent leur expression dans le monde objectif ; examiner la notion d’heimarménè ou fatalité, dont l’origine stoïcienne risque d’imposer une lecture déterministe du sensible ; or, la distinction hiérarchique qu’opère le néoplatonisme entre la fatalité et la providence divine assure à la téléologie sa détermination par le bien. Ensuite, il s’agissait de passer à la psychologie où les questions relatives à la liberté ont leur lieu propre et à partir de quoi elles trouvent leur sens ; le statut ontologique de l’âme, substance intermédiaire entre l’intelligible et le sensible, fait de celle-ci une réalité mobile, « amphibie ». Il fallait enfin replacer chacune des thèses partielles – logique, physique, psychologique – au sein du Tout et les intégrer dans le système métaphysique. Notre recherche a montré que le problème de la liberté se posait, chez Proclus, sur deux plans hiérarchisés: d’une part, celui de la responsabilité morale de l’homme dans ses choix concrets sans cesse renouvelés, qui guident son agir non seulement dans cette vie terrestre, mais aussi en-deçà de celle-ci et au-delà ; d’autre part, celui du salut métaphysique de l’âme, sous la détermination du bien, auquel nous réservons le nom de libération plutôt que celui de liberté, dont la possibilité même s’inscrit dans l’existence d’une faculté propre de choix délibéré ou rationnel, la προαίρεσις. La structure de la thèse se présente donc comme suit : Introduction générale Chapitre 1 : Le De providentia Chapitre 2 : Le contingent Chapitre 3 :L’heimarménè Chapitre 4 : L’âme Chapitre 5 : La liberté Conclusion générale Dossier philologique (rétroversions) Bibliographie

Le temps, Dieu, l’éternité : une résivion présentiste de la thèse de l’éternité divine

Thèse soutenue à l’Université de Neuchâtel, le 19 février 2010, sous la direction du professeur Daniel Schulthess.

Résumé :

Cet ouvrage fait une contribution dans le domaine de la théologie philosophique. Il a pour sujet la nature de l’éternité de Dieu, et plus largement le rapport que Dieu entretient avec le temps, dans un contexte théiste. En admettant, d’une part, que Dieu est intemporel et, d’autre part, que l’univers est caractérisé par le devenir temporel, il y a ultima facie un problème non causal de savoir comment il est possible que Dieu cause que l’univers temporel existe. En effet, un réalisme non éternaliste envers le devenir temporel permet les aspects minimaux de la venue à l’existence, du passage de l’existence, de la venue à participer à une relation, etc. On tire alors de l’aspectualité du temps un argument ayant une portée générale pour les relations intemporelles-temporelles. Suivant cet argument, si x participe intemporellement à une relation avec y, alors il suffit que y vienne à participer (à un instant donné) à cette relation avec x (ou qu’il vienne a cesser à cet instant d’y participer) pour que x subisse un changement extrinsèque; or si x change extrinsèquement, alors il est temporel ou en tout cas il devient temporel. Cette conséquence est problématique. La solution défendue au problème tel qu’il se pose pour une théorie de l’éternité divine consiste à rejeter que Dieu est intemporel et à poser qu’il existe dans un temps présentiste. Elle est conditionnée par des contraintes sur ce qui compte comme création par Dieu: elle explique comment il est possible que Dieu existe sans que l’univers existe (soit parce qu’il ne l’a pas encore créé soit parce qu’il l’a annihilé); elle rend compte aussi de la possibilité de nouveauté dans la réalité et du cas extrême où l’univers créé est remplacé par un autre. En outre, l’étude fait des contributions ad extra à la sémantique et à la métaphysique du devenir temporel, par un traitement du temps verbal en termes de quantificateurs tensés primitifs (pour des raisons sémantiques) et en étudiant les rapports entre ordre temporel, devenir temporel, et aspectualité du temps.

The Metaethics of Belief

Thèse soutenue à l’Université de Genève, le 22 juin 2009, sous la direction du professeur Daniel Schulthess.

Résumé :

L’objectif de la thèse de doctorat d’Anne Meylan est de dissiper les deux problèmes philosophiques principaux que soulève l’hypothèse selon laquelle les individus peuvent, au moins occasionnellement, être blâmés pour leurs attitudes doxastiques, et non seulement pour leurs actions. Dans l’objectif de résoudre le premier problème, i.e. le problème du contrôle et de la responsabilité, elle montre comment les individus exercent une forme de contrôle indirect sur l’acquisition de leurs croyances, en particulier, lorsqu’ils tentent d’obtenir une croyance vraie à propos d’un sujet. Le second problème concerne la détermination de la propriété normative des croyances à l’origine de leur évaluation positive, négative ou neutre. Anne Meylan tente d’y apporter une solution en distinguant, d’abord, diverses manières, pour une croyance, d’être « bonne » ou « mauvaise » sur un plan épistémique, ensuite, en examinant la relation que l’évaluation épistémique d’une croyance est susceptible d’entretenir avec son évaluation non-épistémique.

Structure et inférence : la question de l’anaphore

Thèse soutenue à l’Université de Neuchâtel, le 27 mars 2009, sous la direction du professeur Denis Miéville.

Résumé :

Cet ouvrage réévalue l’importance de l’anaphore pour la sémantique formelle et pour la sémantique générale, en analysant en détail les solutions au problème fameux des phrases « asinantes » ou donkey sentences comme « si un fermier possède un âne, il le bat », phrases qui sont rebelles à une formalisation en logique des prédicats du premier ordre. Nous défendons une approche structurale et inférentielle de la sémantique qui respecte à la fois le principe de compositionnalité et celui de contextualité et dans laquelle les pronoms sont considérés comme des termes logiques. Notre solution aux donkey sentences appréhende l’usage libre des pronoms comme généralisable aux autres usages et se base, pour sa formalisation, sur les epsilons de Hilbert. Dès lors, la sémantique formelle apparaît comme dialectiquement liée à l’usage pragmatique des termes et des énoncés dans des situations de discours. Ainsi, nous plaidons en faveur d’une forme de pragmatisation de la sémantique et de holisme minimal, puis défendons cette approche contre l’anti-réalisme sémantique et contre l’atomisme sémantique. La question des donkey sentences nous permet donc d’évaluer l’intérêt de la logique dynamique pour la sémantique générale.

Self-Love in British Moral Philosophy of the Early 18th Century: Shaftesbury, Mandeville, Hutcheson, Butler, and Campbell

Thèse soutenue à l’Université de Neuchâtel, le 27 mars 2009, sous la direction du professeur Richard Glauser.

Résumé :

This doctoral thesis focuses on the debates on self-love in early 18th-century British moral philosophy, examining and comparing in particular the positions of Anthony Ashley Cooper, the 3rd Earl of Shaftesbury, Bernard Mandeville, Francis Hutcheson, Joseph Butler and Archibald Campbell. The study distinguishes five different concepts of self-love, and analyses their role in the mentioned authors’ theories of human nature and morality, examining the relations between the concepts of self-love and other essential concepts of moral philosophy such as benevolence, pity and virtue. It investigates aspects of the evaluation of self-love and provides an account of how the debates on the questions of self-love relate to more general discussions on human motivation and on the morality of human nature.

L’éthique évolutionniste : de l’altruisme biologique à la morale

Thèse soutenue à l’Université de Neuchâtel, le 11 janvier 2008  et réalisée en cotutelle sous la direction des professeurs Jean Gayon (Université de Paris I Panthéon-Sorbonne) et Daniel Schulthess (Université de Neuchâtel).

Texte intégral disponible ici ou en cliquant sur ce lien : http://doc.rero.ch/.

Résumé :

Cet ouvrage est une contribution à l’éthique évolutionniste, un courant de pensée dont les débuts remontent à la seconde moitié du 19è siècle et qui s’inspire des connaissances de la biologie de l’évolution pour aborder les questions éthiques (genèse de la moralité, métaéthique, fondement des principes moraux). L’éthique évolutionniste comprise dans son sens contemporain est un domaine de pensée à la fois riche et complexe, imprégné non seulement des idées de Darwin mais également de données et outils théoriques issus de sciences aussi variées que la biologie de l’évolution, la théorie des jeux, la psychologie, la neurologie, l’anthropologie, l’économie empirique ou les sciences cognitives en général. Ainsi ce courant peut être considéré comme un emblème de l’interdisciplinarité. Cet ouvrage présente une large palette de théories et données scientifiques sur lesquelles reposent les réflexions menées en éthique évolutionniste. Il montre également comment ce courant s’inscrit à l’intérieur même de la philosophie morale sans se résumer à une seule ligne de pensée. Il s’agit plutôt d’une méthodologie originale dont il est indispensable de clarifier l’application. C’est d’ailleurs l’objectif essentiel de l’ouvrage : mesurer les limites et les possibilités de l’adoption d’une perspective évolutionnaire et scientifique dans le domaine moral. Il apparaît que dans le foisonnement de voies possibles, seules certaines résistent à la critique.

Malebranche et les mathématiques

Thèse soutenue à l’Université de Neuchâtel, le 22 mars 2007, sous la direction des professeurs Richard Glauser et Denis Kambouchner.

Résumé :

L’objet de cette thèse est d’analyser la philosophie malebranchiste des mathématiques. L’axe essentiel de notre travail consiste à démontrer la cohérence de la pensée de Malebranche qui, en ce domaine, s’est formé en contexte cartésien avant de subir des influences leibniziennes. La découverte et l’adoption du calcul infinitésimal par l’Oratorien définissent un tournant essentiel dans la constitution d’une pensée malebranchiste des mathématiques. Ce tournant ne peut, à nos yeux, être caractérisé comme un revirement qui distinguerait un premier et un deuxième Malebranche alors difficilement conciliables.
Pour étayer notre démonstration, nous devons évaluer correctement ce qu’il y a d’effectivement cartésien dans les thèses malebranchistes, ainsi que le poids véritable des influences, en particulier leibniziennes, qu’il aurait pu subir par la suite. Notre thèse comprend donc un nécessaire travail de contextualisation historique du réseau d’influences en lequel Malebranche, et plus généralement le milieu malebranchiste, se sont trouvé inscrits. Un aspect plus technique de notre travail consiste dans l’analyse des textes proprement mathématiques de Malebranche, plus particulièrement son commentaire des Leçons de calcul intégral de Jean Bernoulli qui nous a semblé le plus instructif quant à sa maîtrise mathématique des nouvelles procédures. Plus fondamentalement encore, l’analyse des mathématiques malebranchistes et la question de leur éventuelle cohérence nous amènent directement à questionner certaines structures profondes de la philosophie de l’Oratorien, en particulier sa théorie des idées, et son concept de l’infini. Nous pensons ainsi que par le biais des mathématiques, nous pouvons apporter un éclairage nouveau à la théorie de la connaissance, mais également à la métaphysique malebranchistes.

Perception et espace. Construction de l’espace et problème de Molyneux au 18e siècle

Thèse soutenue à l’Université de Neuchâtel, le 20 décembre 2004, sous la direction du professeur Richard Glauser. 

Pour avoir accès aux textes complets, veuillez vous diriger vers le réseau swisscovery.