Théo Steiner
Doctorant

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D223
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En réponse aux changements environnementaux en cours, la répartition des espèces de plantes alpines se déplace vers le haut. Elles doivent alors s’adapter et s’acclimater à de nouveaux paramètres environnementaux. Ces processus peuvent être étudiés par des analyses du métabolome des plantes (l’ensemble des métabolites secondaires produits par un organisme), car elles produiront probablement des molécules spécifiques pour interagir avec leur environnement et s’en protéger. En retour, ces molécules peuvent influencer leur environnement, comme les propriétés du sol et ses communautés microbiennes. Le domaine qui se concentre sur ces questions s’appelle l’écométabolomique.

Au cours de ma thèse de doctorat, je comparerai l’écométabolomique de paires d’espèces de plantes alpines étroitement apparentées trouvées à basse et haute altitude, et de plantes de la même espèce mais cultivées à des altitudes différentes ou dans des sols aux propriétés chimiques contrastées. À partir de ce sujet principal, mon objectif sera de découvrir la diversité phytochimique intra et interspécifique d’une sélection d’espèces de plantes alpines, de différentes altitudes et types de sols ; et d’étudier comment l’écométabolomique des plantes est influencée par le microbiote du sol.

Il est essentiel de comprendre dans quelle mesure les espèces végétales des régions montagneuses et alpines s’adaptent au réchauffement climatique, car la biodiversité végétale joue souvent un rôle majeur dans le fonctionnement des écosystèmes. Mes résultats pourraient aider les scientifiques et les décideurs politiques sur différents sujets. Par exemple, en améliorant la qualité des plans de conservation fondés sur des données probantes ou en évaluant les impacts des espèces végétales migrant vers le haut dans leurs nouveaux écosystèmes.