
Manon Pache
Master de biologie
manon.pache@unine.ch
Intérêts
Passer du temps à l’extérieur a toujours été quelque chose que j’aime particulièrement. Cependant, mon intérêt pour le monde naturel et ses processus a véritablement commencé lorsque j’ai commencé mon baccalauréat en sciences de l’environnement. Tout au long de mes études, j’ai acquis une solide compréhension des mécanismes qui façonnent notre terre, nos paysages et nos écosystèmes, approfondissant ainsi ma connaissance des complexités et des interconnexions au sein de la nature. En même temps, mon inquiétude pour la perte de biodiversité a suscité le désir de poursuivre un master en biologie, dans lequel je pourrais me concentrer sur la science et la recherche qui sous-tendent les efforts de conservation.
Par conséquent, pour mon mémoire de master, j’ai rejoint le projet d’écologie de la conservation du rhinocéros noir dirigé par la postdoc Vanessa Duthé.
Projet de mémoire de master
Mon projet vise à étudier les préférences alimentaires et le comportement de recherche de nourriture des rhinocéros noirs sauvages temporairement en captivité.
Le rhinocéros noir (Diceros bicornis) est l’un des mégaherbivores les plus menacés d’Afrique, en raison du braconnage et de la perte d’habitat. Pour contrer cela, l’une des mesures de conservation mises en place consiste à les déplacer pour former de nouvelles populations et étendre l’aire de répartition de l’espèce. Lorsque les rhinocéros noirs sont capturés pour une translocation sur de longues distances, ils sont placés dans des enclos (appelés bomas), afin qu’ils puissent se mettre en forme et se préparer à leur nouvel environnement.
Dans la nature, les rhinocéros noirs se nourrissent activement de leurs plantes préférées, qu’ils semblent sélectionner par la chimie. En captivité, leur régime alimentaire est radicalement différent, et certains individus ont du mal à s’adapter et peuvent développer des maladies.
Ainsi, mon travail cherche à utiliser des techniques telles que la métabolomique, les analyses de nutriments et de composés organiques volatils pour étudier les habitudes de recherche de nourriture des rhinocéros noirs sauvages temporairement détenus dans des bomas et pour soutenir des pratiques d’alimentation efficaces en captivité.
Le travail de terrain a été réalisé en 2024 au KwaZulu-Natal en Afrique du Sud. Les rhinocéros noirs captifs dans des bomas ont été soumis à une expérience de choix alimentaire sur plusieurs jours et des échantillons de crottes et de plantes ont été collectés.
Ce projet permettra non seulement d’approfondir nos connaissances sur le régime alimentaire des rhinocéros noirs, mais aussi d’améliorer leurs conditions de captivité, même temporaire, en leur fournissant une alimentation adaptée à leurs besoins et reflétant les caractéristiques de leur régime alimentaire dans la nature. J’espère ainsi soutenir ceux qui, sur le terrain, s’impliquent activement dans la protection et la conservation des rhinocéros noirs.




