
Léa Bolis
Doctorante
lea.bolis@unine.ch
Projet de thèse de doctorat
Mon projet de thèse est le résultat de la collaboration entre le Laboratoire d’écologie fonctionnelle et le groupe Entomologie et nématologie de l’Agroscope (centre d’excellence suisse pour la recherche agronomique). Il porte sur la recherche de mesures de contrôle durables contre les insectes ravageurs associés au colza.
Contexte
Le colza d’hiver (Brassica napus) est une culture très importante économiquement et représente environ 1/4 de la consommation d’huile végétale en Suisse. Cette culture met près d’un an à se développer jusqu’à ce qu’elle soit prête à être récoltée, ce qui la rend particulièrement vulnérable à une grande variété de stress biotiques et abiotiques. Diverses espèces d’insectes appartenant à de nombreux groupes taxonomiques différents sont considérées comme des ravageurs du colza, impactant la santé de la plante tout au long de son développement, soit simultanément, soit successivement.
L’interdiction récente dans les pays européens des traitements aux néonicotinoïdes couplée à l’augmentation des mécanismes de résistance des insectes aux substances autorisées restantes entraînent la nécessité de mesures de contrôle alternatives efficaces.
Interculture WOR, l’effet de la féverole
Les premiers essais menés dans le cadre d’Agroscope ont mis en évidence le potentiel des cultures de couverture et des cultures intercalaires avec d’autres espèces végétales comme des moyens « respectueux de l’environnement » pour réduire la pression des insectes nuisibles dans les champs WOR. Les mécanismes sous-jacents à ces changements induits par les cultures intercalaires dans les interactions entre les insectes et les plantes hôtes sont mal compris et nécessitent davantage de recherches.
Durant mon doctorat, je me suis intéressé à l’impact de l’association de la féverole (Vicia faba) avec la WOR sur la production de métabolites secondaires chez cette dernière, puis aux effets ultérieurs sur le comportement et les performances de trois des insectes ravageurs les plus importants trouvés en Suisse :
Projet Auxi-Gen
Une autre partie de ma thèse s’inscrit dans le cadre du projet Auxi-Gen, qui vise à découvrir comment différents éléments structurels du paysage à l’intérieur ou autour des champs tels que les haies, les bandes fleuries, les prairies et les jachères de prairies pourraient favoriser la biodiversité des insectes et agir comme prestataires de services de lutte biologique. Ce projet a été lancé par l’Office cantonal de l’agriculture et de la nature de Genève (OCAN) et a une durée de quatre ans. Mon rôle dans le projet se concentre sur la quantification et la caractérisation de la migration des insectes ravageurs, des dommages aux cultures associés ainsi que des taux de parasitisme dans les champs WOR avec ou sans paysage suppresseur de ravageurs.