
Lauréline Humair
Doctorante
laureline.humair@unine.ch
CABI
Rue des Grillons 1
CH-2800 Delémont, Switzerland
Recherche
Mes recherches à CABI se concentrent sur la gestion des ravageurs et des mauvaises herbes invasives en utilisant leurs ennemis naturels. L’objectif est de trouver des solutions alternatives aux méthodes conventionnelles telles que les méthodes mécaniques et chimiques qui sont souvent coûteuses, dangereuses pour l’environnement et/ou non durables. Mes études se sont donc orientées vers les options de lutte biologique. La lutte biologique classique consiste à utiliser des ennemis naturels pour lutter contre les ravageurs ou les mauvaises herbes, mais elle nécessite de longues études afin de ne libérer que des agents très spécifiques. L’objectif est d’établir des populations autonomes d’ennemis naturels.
Lutte biologique contre la plume de perroquet, Myriophyllum aquaticum, dans les biomes tempérés
Ma thèse de doctorat portera sur la gestion de Myriophyllum aquaticum au Canada, à l’aide de méthodes classiques de lutte biologique. La plume de perroquet, Myriophyllum aquaticum (Vell.) Verdc. (Haloragaceae), est une plante ornementale populaire qui est devenue problématique dans le monde entier, en raison de sa capacité à se propager facilement et à devenir une espèce envahissante. Originaire du bassin amazonien, la plume de perroquet s’est maintenant répandue dans le monde entier et est considérée comme envahissante dans plusieurs régions tempérées. En raison de la fragilité des habitats, les produits chimiques ne peuvent être utilisés et les méthodes mécaniques nécessitent des investissements considérables, car il suffit d’un petit fragment de la plante laissée sur place pour relancer une nouvelle population.
Cette recherche vise à développer des programmes de contrôle biologique ciblant la plume de perroquet dans l’ouest de l’Amérique du Nord. Jusqu’à présent, trois agents de lutte biologique potentiels sont à l’étude : Lysathia sp. (Coleoptera : Chrysomelidae), Listronotus marginicollis (Coleoptera : Curculionidae) tous deux originaires d’Amérique du Sud et Phytobius vestitus (Coleoptera : Curculionidae) originaire d’Amérique du Nord. Cependant, pour pouvoir utiliser ces insectes comme agents de lutte biologique contre la plume de perroquet, plusieurs conditions doivent être remplies, telles que leur capacité à fonctionner et à survivre dans un climat différent de leur climat d’origine, ainsi que l’établissement de tout potentiel de propagation sur des espèces de plantes non ciblées indigènes. Avec cette recherche, j’essaierai de répondre à la question suivante : qu’est-ce qui doit être testé en priorité, la sécurité ou l’efficacité ?
Si vous souhaitez en savoir plus sur ce projet, je vous invite à visiter le site web du CABI pour plus de détails.