
Corentin Schürch
Master en biologie
corentin.schurch@unine.ch
Intérêts
Depuis petit, j’ai grandi en partie à la campagne, ce qui m’a donné très tôt un goût de la nature, des animaux et des environnements sauvages. J’aime aussi apprendre et explorer, ce qui m’a naturellement conduit à faire un Bachelor de biologie à Neuchâtel. Durant ce cursus, j’ai eu l’opportunité d’effectuer un travail (APP) sur les colobes noirs et blancs en Ouganda, ce qui m’a permis de découvrir les milieux tropicaux, pour lesquels j’ai eu un réel coup de cœur. Ainsi, dans un but d’explorer ces environnements fascinants, j’ai eu la chance de rejoindre le Caméléon Center Conservation pour réaliser un projet à Madagascar sur le plus grand caméléon du monde, le caméléon de Parson.
Projet de mémoire de master
Le caméléon de Parson (Calumma parsonii), considéré comme le plus grand caméléon du monde, est classé « Quasi menacé » (NT) sur la Liste rouge de l’UICN depuis 2011. Bien qu’il ne soit pas encore en danger critique, il pourrait le devenir si les pressions environnementales persistent, notamment la déforestation, l’agriculture, la chasse et l’exploitation forestière, qui entraînent la dégradation, la fragmentation et la perte de son habitat naturel. Jusqu’à présent, ces menaces sont considérées globalement pour l’espèce. Pourtant, des observations récentes suggèrent que ses deux sous-espèces pourraient occuper des habitats écologiquement distincts : C. parsonii parsonii semble capable d’utiliser des milieux plus ouverts et anthropisés sur des arbres fruitiers, tandis que C. parsonii cristifer resterait strictement lié aux forêts primaires. Cette différence pourrait impliquer des sensibilités divergentes aux pressions environnementales et justifier une révision taxonomique, permettant une conservation plus ciblée.
Ainsi, mon projet vise à dresser un portrait écologique détaillé de C. parsonii parsonii dans la réserve de Vohimana, en collaboration avec le Caméléon Center Conservation. Il s’agit de documenter les caractéristiques des habitats fréquentés par cette sous-espèce en comparant les forêts primaires et les plantations d’arbres fruitiers, notamment les avocatiers. L’objectif est de comprendre dans quelle mesure ces milieux cultivés peuvent offrir des conditions favorables à l’espèce, en identifiant les paramètres écologiques clés tels que la disponibilité alimentaire et la structure des perchoirs.