Des chercheuses de trois institutions suisses se sont unies pour développer des moyens ciblés et durables de lutte contre des champignons pathogènes du sol, sans affecter l’environnement. Au bénéfice d’une offre d’encouragement du Fonds national suisse, leur projet collaboratif débutera en janvier 2025 pour une durée de quatre ans, avec un soutien de 1,9 million de francs.

Chaque année, les pathogènes fongiques sont responsables de 13% de pertes agricoles dans le monde. Les fongicides de synthèse présentent comme principaux inconvénients le développement de résistances et des effets nocifs sur les écosystèmes et la santé humaine. Voilà pourquoi Saskia Bindschedler de l'Université de Neuchâtel, Alexandra Homsy de la HE-Arc Ingénierie, et Natacha Bodenhausen du FiBL se lancent dans la mise au point d'une stratégie alternative durable. 

Microcapsules de transport

Le procédé repose sur des microcapsules contenant des bactéries bénéfiques et un champignon dont les filaments serviront à transporter le remède jusqu’à l’environnement de la plante à protéger. Il sera testé en premier lieu contre des infections touchant les laitues et les endives. D’autres maladies cibles viendront s’ajouter via des consultations de producteurs et productrices de légumes.