Active depuis 2019, l’association du CLEF lutte pour mettre un terme à toute forme d'inégalité et de discrimination au sein de la communauté universitaire. En quoi son action est-elle importante ? « On a tendance à dire de nos jours que l’égalité est atteinte et que les grands combats ont été menés et on oublie qu’il y a toujours des violences, du sexisme et des discriminations envers les minorités », répond Mylène, engagée dans l’association depuis une année. Pour elle, le sexisme est omniprésent dans la société et l’Université ne fait pas exception. À titre d’exemple, elle me montre une affiche de la Grève féministe vandalisée par des propos sexistes.
Sensible à la cause féministe, Mylène s’est d’abord renseignée sur certaines thématiques en écoutant des podcasts. Elle a également été interpelée par certains témoignages : « lire ce que d’autres personnes vivent et me rendre compte de ce qui se passe au quotidien, c’est ce qui m’a le plus touchée », explique-t-elle. Le besoin de s’engager et de participer à un changement l’ont alors incitée à rejoindre le CLEF.
Pour elle, appartenir au collectif permet d’être soutenue dans la mise en place de projets et d’échanger avec des personnes motivées par les mêmes causes. Elle souligne la richesse des échanges des membres de l’association autour de différents intérêts, comme la santé sexuelle ou le genre. « Si on est touché-e-s par le sexisme et qu’on a envie d’agir à ce propos, c’est en venant au CLEF et en amenant des idées qu’on va ensemble construire quelque chose pour agir concrètement », ajoute-t-elle.
Changer certaines représentations qui construisent une vision du monde genrée au sein de l’Université est une priorité pour le CLEF. « C’est en diversifiant nos représentations qu’on peut arriver à des changements profonds », résume Mylène. L’association aborde régulièrement les thématiques liées au genre, en particulier les discriminations en raison de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre. Le collectif sensibilise également à la précarité menstruelle et veut rendre accessible au corps estudiantin des protections dans les toilettes de l’Université. Une revendication essentielle qui sera portée dans un discours du CLEF ce 8 mars.
Collectif de lutte égalitaire et féministe de l’UniNE