La production artistique de la Renaissance se fonde sur l’imitation des modèles de l’Antiquité qu’il s’agit, littéralement, de faire renaître. Un tel régime semble donc a priori exclure toute forme d’originalité, d’autant que le terme n’apparaît qu’au milieu du XVIIIe siècle. Pourtant, contrairement aux idées reçues, plusieurs indices invitent à penser que les XVIe et XVIIe siècles conceptualisent et revendiquent ce qui s’appellera bientôt «l’originalité». Pour cerner ses manifestations, je propose d’une part de circonscrire cette notion par ses synonymes et d’autre part de la faire résonner avec l’affirmation de la subjectivité individuelle et de la propriété intellectuelle à la Renaissance. Gageons que l’archéologie de l’originalité, avec tous les paradoxes qu’elle charrie, peut jeter un éclairage «original» sur le débat contemporain lié aux progrès des intelligences artificielles.
Faculté des lettres et sciences humaines
Graduate Student (invitation), Cornell University.
Doctorante (co-tutelle) : Université de Fribourg / Université Lumière Lyon 2.
Bourse Doc.Mobility FNS : Université Paris-VII ; Institut des textes et manuscrits modernes (ENS/CNRS).
Maitresse-assistante : Université de Fribourg.
Wissenschaftliche Mitarbeiterin/Collaboratrice scientifique : Universität Bonn.
Chaire de littérature française ancienne et générale (remplacement prof. Dominique Brancher) : Université de Bâle.
Professeure assistante : Université de Neuchâtel.
Littérature française des XVIe et XVIIe siècles.
Sociabilité littéraire. Littérature et nation.
Libertinage féminin. Auctorialité et originalité.