« Écouter la Méditerranée noire. Migrations, identités et créativités musico-chorégraphiques dans l’espace afro-européen », c’est le titre de la leçon inaugurale que présentera Alice Aterianus-Owanga, professeure assistante en ethnologie, mercredi 10 avril. L’occasion de parler de danse sabar, de rap et de hip-hop avec la perspective de l’anthropologue…
Dans son adolescence, il y a eu des montagnes de livres avalés et la tentation du journalisme. La passion des mots et l’envie d’en faire sa vie. Son intérêt pour les autres, le contact humain, va orienter Alice Aterianus-Owanga vers l’anthropologie. Et le goût pour l’écriture restera bien présent, que l’on parle d’écriture scientifique ou d’écriture cinématographique… car Alice Aterianus-Owanga aime le langage de l’image aussi, et a d’ailleurs réalisé plusieurs documentaires.
A travers les mots et les images, c’est sur deux autres formes artistiques que les recherches d’Alice Aterianus-Owanga vont se focaliser : les danses et les musiques africaines, qu’elle va croiser d’abord en France, dans sa Drôme natale, puis à Libreville, au Gabon, où l’a amenée un échange universitaire. Un échange qui va se prolonger : « Je n’avais pas envie de rester sur une modalité de voyage court. J’étais jeune, j’avais vingt ans, je n’avais pas encore véritablement d’ancrage et c’est donc au Gabon que cet ancrage s’est fait », explique-t-elle.
Depuis 2010, c’est donc la production et la circulation des musiques et des danses populaires africaines qui sont au cœur de ses recherches, qu’elle a également menées en Afrique du Sud. Pas avec un regard exclusivement artistique, mais en examinant « la création interactionnelle et situationnelle des relations de pouvoir et des identifications articulant le genre, la race, la classe, l'ethnicité ou les identités postcoloniales », comme le précise son portrait sur unine.ch
Interview UniNE 2024
Podcast : réalisation Bernard Léchot