Présentation
Après des études à Lausanne, Maxime Buonocore a obtenu en 2024 un financement FNS-Doc.CH pour son projet de thèse de doctorat sur la spécialisation du discours entomologique au XVIIIe siècle (48 mois). Depuis septembre 2024, il effectue sa recherche doctorale en cotutelle entre l’Université de Neuchâtel et l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Titre de la thèse et présentation du projet
Entre savants, vulgarisateurs, curieux et amateurs : formalisation et spécialisation des discours en entomologie au XVIIIe siècle [titre provisoire].
La thèse entend montrer que – contrairement aux idées reçues, qui situent le moment de basculement de l’histoire naturelle vers une science spécialisée dans le premier tiers du XIXe siècle – ces savoirs sont déjà dans l’état de ne plus être accessibles, même aux lecteurs éclairés, à la fin de la première moitié du Siècle des Lumières. La mise à portée des savoirs construits par cette science naissante ne peut alors s’effectuer qu’au prix d’un double mouvement : soit une « spécialisation » du public, soit un changement de registre discursif des savants. Cette enquête sur le processus de « spécialisation » prévoit d’analyser les pratiques et les stratégies d’écriture de Réaumur et de ses correspondants sur des sujets entomologiques. Il s’agit tout d’abord de comprendre comment se construisent progressivement des savoirs spécifiques sur les insectes. Le projet s’intéresse ensuite aux enjeux de communication et de mise en forme de ces savoirs pour permettre leur diffusion auprès d’un public choisi. Cette analyse est éclairée par les liens que l’histoire naturelle entretient avec les institutions d’État, dans un contexte de forte concurrence internationale en matière de rayonnement scientifique.
Publications
Mémoire de Master (non publié) : La Construction de la figure du savant au XVIIIe siècle. La querelle entre Pierre Bouguer et Charles-Marie de La Condamine, sous la direction de Danielle Chaperon, Université de Lausanne (2022).
Aucune autre publication pour l’instant (mais ça viendra !).