Communiqué de presse

Des découvertes prometteuses dans le domaine des senseurs

Neuchâtel, le 27 novembre 2006. Le chimiste organicien François Loiseau soutiendra vendredi 1er décembre sa thèse de doctorat sur l'amélioration d'une électrode (senseur) utile dans le milieu hospitalier et environnemental. L'utilisation principale de cet instrument est en effet la mise en évidence d'urée dans le sang, mais aussi le contrôle de la qualité des eaux.

Un des problèmes fondamentaux de tout appareil analytique est son coût de production. Un senseur peut être vu comme une électrode spécifique pour un ion donné, c'est-à-dire pour un atome ou une molécule chargée positivement ou négativement. La présence indirecte d'ions ammonium dans le sang peut signaler la nécessité d'une dialyse. Le principe actif des senseurs spécifiques aux ions ammonium est un produit naturel rare et complexe, la nonactine.

Originalement utilisée pour la protection des surfaces agricoles de par ses propriétés antibiotiques, la nonactine est crée en faible quantité par des bactéries de la famille des Streptomyces. Cette difficulté pour produire la nonactine limite son intérêt (un gramme de nonactine coûte environ 3000 CHF). Pour parer à ce manque, les chercheurs ont pendant une cinquantaine d'années tenté en vain de développer des méthodes efficaces de production de nonactine synthétique. La complexité structurelle de la nonactine est sans nul doute responsable de ces difficultés.

Dès 2002, le groupe de recherche de l'Institut de Chimie de l'Université de Neuchâtel du Prof. Reinhard Neier se lance dans une nouvelle alternative pour ce problème. Dans le but de réduire les coûts de fabrication de senseurs, le chercheur François Loiseau a développé des méthodes de modification de la nonactine naturelle. Cette nouvelle avancée pourrait considérablement augmenter la durée de vie et la fiabilité des senseurs aux ions ammonium.

information:

032/ 718 24 75
Présentation publique de thèse:
M. François Loiseau
Vendredi 1er décembre 2006 à 17h15
Grand Auditoire de l'Institut de Chimie