Communiqué de presse

Le Conseil de l'Université accepte le plan d'intentions du rectorat et calme la situation

Neuchâtel, le 20 janvier 2005. Dans un conflit, quel qu'il soit, il n'y a jamais de vainqueur ; on ne compte que des vaincus. L'Université de Neuchâtel est depuis quelques semaines agitée par un conflit tenace et qui mine tout à la fois son avenir, son crédit et sa réputation. Il faut en sortir. Le Conseil de l'Université et sa présidente ont pris note des positions respectives du rectorat et des étudiants et a néanmoins pris position en faveur du plan d'intentions du rectorat.

Dans le respect de son rôle et de ses compétences, le Conseil de l'Université a adopté ce jour le plan d'intentions émanant du rectorat mais il l'a assorti de trois réserves sur l'avenir de l'italien, du grec et de la microbiologie. Ces trois réserves sont au surplus doublées d'un mandat explicite: le rectorat doit trouver et proposer des solutions alternatives susceptibles de garantir aux étudiants de l'Université - et à des conditions acceptables - un enseignement comparable à celui dispensé jusqu'ici à Neuchâtel par les titulaires des chaires de grec, d'italien et de microbiologie.

Le Conseil de l'Université appelle les parties et les organes compétents à chercher et à trouver ces solutions alternatives dans le cadre des accords Azur et BeNeFri. Il souhaite pour le surplus que ces solutions soient élaborées par les organes compétents dans un processus participatif.

La situation créée par la récente mobilisation populaire et estudiantine représente en effet aux yeux du Conseil de l'Université un élément nouveau et à certains égards bienvenu dans ce dossier : les étudiants, de nombreux membres du corps intermédiaire et quelques membres du corps professoral ont démontré à cette occasion une capacité de mobilisation importante. Le Conseil de l'Université a pris note de cette mobilisation et la salue tout en relevant sa mise en oeuvre hélas tardive : dans le cadre de la conception du plan d'intentions du rectorat, certaines autorités facultaires ont été interpellées et consultées à de réitérées reprises mais toujours en vain depuis plusieurs mois.

Aujourd'hui, tout en regrettant ces difficultés de fonctionnement, le Conseil de l'Université appelle toutes celles et tous ceux qui se sont mobilisés à poursuivre leur action dans un esprit non plus oppositionnel, mais à présent constructif, afin de permettre la recherche et la réalisation des solutions alternatives demandées. Concrètement, le plan d'intention assorti des réserves et des mandats susmentionnés est à présent transmis au Conseil d'Etat qui est désormais appelé à se saisir du dossier.

Le Conseil de l'Université insiste finalement sur un point : il recommande ardemment au rectorat et aux facultés de renouer le dialogue et de rechercher les solutions demandées dans un processus participatif et un esprit constructif. En effet, de cet esprit constructif dépend en toute fin l'avenir de l'Université auquel chacun des acteurs de la crise voue à l'évidence la plus profonde attention.

Renseignements : Michèle Berger-Wildhaber,
présidente du Conseil de l'Université
079 632 53 02