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Gaëtan Morard

Permaculteur ; Directeur-Conservateur et responsable scientifique du Musée valaisan des bisses ; Indépendant « Clés de Sols » ; Co-président de l’Association Permaculture Romande

Mon parcours

J’ai fait le bachelor interdisciplinaire en ethnologie et biologie. Par la suite, j’ai eu envie de continuer dans l’interdisciplinarité et pour cela, il a fallu un peu « fabriquer » mon master. Je me suis inscrit en master en Sciences sociales avec deux piliers. Après une année d’ethnologie puis une année en biogéosciences, j’ai débuté mon terrain pour ma recherche de mémoire. Comme mon objectif était de lier ce travail de recherche et la poursuite de mon apprentissage des pratiques de permaculture, je suis allé six mois faire du woofing. Je travaillais la moitié de la journée et l’après-midi j’effectuais des analyses de sol et je mettais au propre mes notes. J’ai aussi fait des analyses de laboratoire, des entretiens avec des permacultrices et permaculteurs. A la fin j’ai compilé le tout et rédigé mon mémoire, qui a d’ailleurs été publié dans la collection « Ethnoscope ».

Durant ma dernière année universitaire, j’ai créé mon entreprise « Clés de Sols ». A ce moment, je me suis rendu compte qu’au-delà des milliers de graines que je plantais dans mon jardin, ça devenait de plus en plus important pour moi d’aller aussi « planter des graines » dans les esprits des gens. En tant qu’indépendant, mon but est de transmettre des clés pour comprendre les sols et mieux pouvoir les préserver à travers notamment des formations, des conseils, des recherches et des projets pilotes. 

Aujourd’hui, mon quotidien mêle plusieurs tâches et emplois variés : je suis directeur et responsable scientifique du Musée valaisan des Bisses, je donne des cours sur l’agroécologie, la permaculture et l’agroforesterie notamment en collaboration avec des universités, j’ai mes terres où je fais de la vigne et du jardin et puis je participe bénévolement à la promotion de la permaculture en Suisse romande à travers l’Association Permaculture Romande.

Pourquoi la Biologie - Ethnologie ?

Je pense que la biologie-ethnologie est une richesse. Avec des biologistes à l’Institut d’ethnologie, les discussions sont sans doute différentes et inversement ; les ethnologues à l’Institut de biologie vont poser des questions qui permettent de réfléchir différemment à l’approche des sciences environnementales.

Dans mon parcours personnel, je dirais que l’ethnologie et la permaculture sont liées par le fait que ce ne sont pas seulement des techniques à appliquer mais des démarches éthiques et méthodologiques. Celles-ci permettent de rendre compte à la fois de l'universalité de certaines choses et en même temps de leurs différences. Nous sommes toutes et tous sur la même planète, et dans ces conditions comment faire le lien entre le respect de la diversité, et en même temps des choses qui font collectif, qui créent des sociétés ?

Quant à la biologie, elle me permet de comprendre l’impact qu’ont les techniques agricoles sur les sols, la diversité de la végétation, la fertilité ; elle permet de mettre en évidence la disparition de la biodiversité par exemple. Le regard scientifique déployé aussi bien en ethnologie qu’en biologie permet de comparer et de monter en généralité.

 

Formation

  • BA Biologie-Ethnologie
  • MA Sciences sociales piliers Anthropologie et Biologie