Communiqué

le professeur Arvind Shah reçoit le prestigieux Prix Becquerel à Milan

Neuchâtel, le 3 septembre 2007.  Fondateur du Laboratoire photovoltaïque de l'Institut de microtechnique de l'Université de Neuchâtel, le professeur honoraire Arvind Shah a reçu ce matin le prestigieux Prix Becquerel lors de l'ouverture de la 22ème Conférence-Exposition européenne sur l'énergie solaire photovoltaïque qui se tient à Milan jusqu'au 7 septembre. Ce prix récompense des mérites exceptionnels dans le domaine du photovoltaïque. Il est attribué au professeur Shah pour l'ensemble de ses travaux dans le domaine des couches minces de silicium.

Depuis 1985 , le Laboratoire photovoltaïque et couches minces électroniques de l'Institut de microtechnique, créé par le professeur Arvind Shah, est à la pointe de la recherche mondiale sur l'énergie solaire, grâce notamment à ses techniques de fabrication de couches minces de silicium.

Deux découvertes majeures du groupe de recherche du professeur Arvind Shah ont fait progresser le photovoltaïque et ont été, ces dernières années, transférées dans la production industrielle. La première concerne le dépôt de cellules solaires en couches minces de silicium par un nouveau procédé plus rapide et donc moins coûteux : le dépôt par plasma à haute fréquence d'excitation (dit « plasma VHF » pour « Very High Frequency plasma ») ; la deuxième consiste en l'utilisation d'une nouvelle forme de silicium, dite microcristallin, qui peut se combiner avantageusement avec les cellules solaires en silicium amorphe. Les objectifs visés sont clairs : obtenir un bon rendement de conversion de l'énergie solaire en électricité tout en abaissant sensiblement les coûts.

Ces découvertes ont été largement utilisées par l'industrie en Suisse et dans le monde entier. Une bonne dizaine de firmes industrielles ont développé des modules photovoltaïques, voire des machines de production pour les modules, qui sont basés sur ces découvertes. En Suisse, les firmes VHF-Technologies S.A. à Yverdon et Oerlikon Solar à Trübbach se sont lancées dans le domaine et collaborent étroitement avec l'Institut de microtechnique (IMT).

Le solaire a un véritable potentiel. En Suisse, par exemple, si l'on se contentait d'aménager des installations solaires sur des surfaces de toit les plus appropriées, on pourrait couvrir quelque 20% de notre consommation actuelle d'électricité. Si les prix de production des systèmes photovoltaïques poursuivent leur mouvement à la baisse, on peut imaginer d'ici 2020 un prix de revient du courant solaire de l'ordre de 15-25 centimes le kilowattheure (contre 60 à 80 centimes actuellement), soit de l'ordre des tarifs électriques locaux.

Ainsi, grâce aux travaux du professeur Arvind Shah, les découvertes de l'IMT ont ouvert de nouvelles perspectives pour abaisser davantage le coût de production de l'électricité solaire.

22nd European Photovoltaic Solar Energy Conference and Exhibition

Contact

Professeur Arvind Shah
Tél. : 079 320 61 67