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Forêts

wald

Bien que peu d’espèces d’amphibiens et de reptiles indigènes se trouvent uniquement en milieu forestier, les différents types de forêts suisses font parties des habitats les plus précieux pour ces deux groupes d’espèces.
Pour beaucoup d’amphibiens, les forêts de feuillus sont des habitats importants, dans lesquels ils peuvent également trouver des sites de ponte. Les forêts marécageuses et les forêts alluviales jouent justement un rôle très important, et toutes les espèces d’amphibiens y vivent durant toute l’année. La salamandre tachetée, le triton palmé, la grenouille rousse et la grenouille de Lataste sont particulièrement inféodées à ce type de forêt. Une grande partie des grenouilles rousses et des crapauds communs passent une grande partie de leur vie en forêt. Le microclimat des forêts de feuillus offre des conditions favorables aux exigences des amphibiens ; ils trouvent dans la mousse et dans la végétation herbeuse de la nourriture en grande quantité, des cachettes et des places d’hivernage. Au sein des forêts, ce sont principalement les zones humides et les vallées avec un cours d’eau qui sont préférées par les amphibiens. La présence de bois mort sous forme de tas a une grande importance. Les petits plans d’eau ensoleillés, par exemple au bord d’un chemin, les souilles de cerfs, les bauges de sangliers et les traces laissées par les machines sont des sites de pontes adéquats pour le sonneur à ventre jaune.
 
Contrairement aux autres amphibiens, la salamandre noire apprécie les zones montagneuses et par conséquent, les forêts de conifères. Par contre, ces dernières sont majoritairement évitées par les autres amphibiens.
 
Au contraire des amphibiens, les reptiles sont attirés par les milieux ensoleillés et richement structurés en forêt. Dans ce genre d’habitat, les forêts se mélangent à d’autres types de milieux comme des marais, des affleurements rocheux ou des éboulis. La plupart du temps, on trouve de grandes communautés de reptiles en zone forestière sur les pentes ensoleillées et rocheuses, par exemple dans les forêts de chênes pubescent dans le bas Valais ou dans les forêts de pins du Massif jurassien. Les régions présentant ce type d’habitats sont susceptibles d’abriter toutes les espèces locales de serpents et de lézards, et elles reflètent l’un des habitats primaires pour beaucoup de reptiles. Les responsables de la protection de la nature et des forêts ont une responsabilité particulière pour ces sites! Avec une mention spéciale pour les châtaigneraies du sud des Alpes, car ces forêts lumineuses possèdent une grande diversité de reptiles, spécialement quand elles sont parcourues de murs en pierres sèches.
Bien que rencontré aussi au-dessus de la limite naturelle des arbres, le lézard vivipare est très attaché au milieu forestier. Il est appelé en allemand “Waldeidechse”, soit littéralement “lézard des forêts”. On les trouve essentiellement dans les chablis ou les clairières naturelles, mais aussi dans des zones de coupes forestières et le long des chemins forestiers.

 

Les lisières de forêts bien ensoleillées sont de grande importance pour les reptiles. Lorsqu’elles sont riches en buissons et arbustes, elles peuvent abriter toutes les espèces de reptiles indigènes à l’exception de la cistude d’Europe. La qualité de cette lisière peut encore être amélioré par la présence de bois mort et de pierriers.