Triton lobé
Lissotriton vulgaris (Linnaeus, 1758)
Au Tessin vit le Triton lobé méridional (Lissotriton vulgaris meridionalis), une sous-espèce d’aspect légèrement différent. La crête du mâle est plus étroite et non ondulée, et son corps moins tacheté.
A partir de la mi-juin, de plus en plus de tritons adultes abandonnent le plan d’eau. Leurs habitats terrestres ne sont pas loin de celui-ci, souvent à moins de 100 m. Les tritons lobés peuvent cependant séjourner à quelques centaines de mètres du plan d’eau. Lors d’un travail de recherche, on a constaté la présence de tritons lobés à une distance variant de 200 m à 1 km de la population source présumée. Durant leur vie terrestre, les individus adultes n’effectuent visiblement que très rarement de grandes migrations. Il semble que les cachettes diurnes soient parfois utilisées pendant une assez longue durée et il est fréquent de retrouver un individu après plusieurs semaines dans la même cachette. La tendance migratrice des adultes paraissant assez faible, il semblerait que ce soient surtout les jeunes individus qui participent à l’extension des populations. On admet que le repos hivernal commence déjà en octobre.
Une surveillance ciblée des sites de reproduction est indispensable afin que l’on puisse envisager rapidement un assainissement en cas de détérioration de la situation. Il est souvent plus sensé d’aménager un nouveau plan d’eau dans le voisinage du site de reproduction plutôt que d’intervenir massivement dans l’ancien.
Au cœur de son aire de répartition européenne, le Triton lobé, en tant qu’espèce de basse altitude, occupe une grande diversité de plans d’eau. En raison de la topographie de la Suisse, il atteint sa limite écologique et ne vit que dans des plans d’eau particuliers. On le rencontre surtout dans des étangs ensoleillés, riches en végétation et se réchauffant facilement, tels que les zones alluviales et les bas-marais. De tels plans d’eau abritent aussi des biocénoses riches en espèces aquatiques ou en espèces d’amphibiens. Les eaux ombragées et fraîches ne sont quant à elles presque jamais occupées.
Les plans d’eau les plus favorables ont une riche couverture en plantes aquatiques, offrant ainsi des cachettes et des possibilités de ponte. En comparaison avec les tritons palmé et crêté, le Triton lobé est plus fréquemment présent dans les eaux libres, où il cherche sa nourriture. Il est souvent accompagné du Triton crêté et de grenouilles vertes, parfois aussi de la Rainette. Au nord des Alpes, il arrive aussi qu’on observe conjointement les quatre espèces de tritons dans les zones alluviales.
Portrait d'un triton lobé femelle
Triton lobé mâle
Habitat type du triton lobé
Fiche espèce
- Pigmentation brun clair, de l'ocre à l'olive clair
- Allure gracile
- Ventre orange pâle avec des taches sombres
- Mâles: Crête dorsale à bordure dentelée, doigts lobés, tête à rayures claires et foncées typiques, gorge orange pâle avec des taches sombres
- Femelles: Pas de crête dorsale, gorge orange pâle, pas ou faiblement tachetée
- Confusions possibles: Femelles: Triton palmé
- Status Liste Rouge: Vulnérable (VU) (vers la liste rouge)
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Téléchargements
- Notice pratique Triton lobé et Tritons crêtés (PDF)
Informations supplémentaires
- Bestimmungshilfe: Faden- und Teichmolch-Weibchen, Braunfrösche, Wasser- oder Grünfrösche, Eidechsen, Schlingnatter und Kreuzotter, Ringelnatter-Unterarten. Rundbrief zur Herpetofauna von Nordrhein-Westfalen Nr. 28 (2005). Bearbeitet von Martin Schlüpmann.